seb65 a écrit :En effet, un peu plus de diversité, ce coup-ci ! Et pas de martin-pêcheur !!?
seb65 a écrit :Résultat de mon affût au martin-pêcheur...
Oh, toi alors... c'est malin, tu m'as réveillé des envies de Martin...
Alors hier, je suis partie moi aussi en quête du Martin-pêcheur ! Et voici le récit de cette folle journée !
D'abord, et avant toute chose, il me fallait conduire mes filles à Tours pour qu'elles prennent un Ouibus pour 9 heures... J'avais ensuite prévu de me rendre directement au bord du Cher voir les Martins et j'ai donc chargé appareil photo et sac à dos dans la voiture. Et les "campagnardes" débarquent en ville à 8 h 30 précises (pas en retard donc), sauf qu'on ne sait pas que les Ouibus ne se prennent pas à la gare routière (située en face de la gare SNCF) et que l'arrêt minutes n'est plus en face de la gare ! Nous nous garons donc un peu plus loin et après vérification remontons à toute vitesse la très longue rue au bout de laquelle il faut prendre le bus en question (un peu plus d'un km). Nous arrivons à 8 h 50 et ne sommes pas en retard... ouf ! A 9 h pas de bus ! Ma fille appelle le numéro indiqué sur sa réservation et on lui indique que le bus (qui vient de Madrid) a du retard : il est sur l'A10 à Sainte-Maure de Touraine (soit à près de 45 min du lieu de rendez-vous). J'attends donc le bus avec mes filles. Celui-ci finit par arriver à 9 h 50 passées. C'est ainsi que débutent les vacances en Italie de mes filles et ce ne sera que la première d'une longue série de péripéties...
Je n'ai plus qu'à faire le kilomètre à pied dans l'autre sens pour retrouver la voiture. Avec tout ce temps perdu, je ne vais pas pouvoir consacrer le temps que j'aurai voulu au bord du Cher. Je décide donc de repasser à la maison me préparer un pique-nique pour pouvoir rester plus longtemps. Je pars enfin pour un petit coin que je connais loin de tout et de tout le monde. Comme il fait chaud, je me suis mise en short, ce qui est une mauvaise idée à cause des orties. Par chance, je ne crains pas trop ce genre de piqûres (cela fait mal sur le coup et après j'oublie). Après un peu de marche, et quelques piqûres d'orties plus loin, je me trouve un petit coin sympa. A mon approche des canards s'envolent et un Martin détale à toute vitesse... Bonne pioche, je me dis : s'il était là, il reviendra...
Déjà les canards tentent une apparition...
un peu plus près...
Mais le Martin tarde... Alors, je photographie, un papillon, une fleur, une mouette qui passe dans le ciel (photo ratée d'ailleurs)... et d'un coup : plus de batterie ! Flûte et zut !
Je décide donc de rentrer manger à la maison pendant que je mettrai à recharger les batteries. Demi-tour donc ! Restaurée et batteries chargées, je repars en début d'après-midi, cette fois-ci direction Savonnières mais pas côté Loire à vélo où il y a trop de passage, en face où j'avais déjà photographié une ou deux fois le Martin il y a 2 ans pendant les séances de kiné de ma fille.
Quelques photos avant d'arriver aux spots potentiels à Martins...
J'arrive au premier endroit où j'avais réussi à en photographier il y a 2 ans. J'en vois passer : ils passent d'une rive à l'autre mais ne semblent pas se poser à proximité. Je pousse donc la balade un peu plus loin et trouve un autre endroit. Ils passent toujours... Et soudain, il y en a un qui se pose sur une tige qui dépasse de l'eau. Le temps d'ajuster l'appareil photo : il repart tel une fusée ! Je me dit qu'il reviendra et je me pose prête à faire feu le regard et l'appareil photo en direction de la fameuse tige... Le temps passe, le Martin aussi... mais ne s'arrête pas ! Je commence à trouver le temps long. Je photographie une libellule, deux libellules, des petites fleurs blanches...
Au bout de 45 min, je décide de changer d'endroit et pousse encore plus loin... Je vais bien finir par le trouver cet endroit où ils s'arrêtent ! J'arrive à un endroit où j'avais déjà observé des Gravelots et des Sternes... Pour se trouver au bord de l'eau, il faut descendre une petite falaise sablonneuse. Là sur ma droite, des cris de Martin ! Et là un Martin ! Clic-clic-clic ! Photo, photo et re-photo ! Je mitraille. Je vois bien que c'est moitié en contre-jour mais ce seront peut-être les seules !
En fait c'est une Martine ! Elle finit par s'enfuir bien sûr ! Je décide de m'approcher de cet arbre où elle était posée pour trouver un meilleur angle pour les prochaines photos dès fois que les Martins auraient l'idée de revenir... en m'approchant un autre se pose sur une des branches mais je n'ai pas eu le temps de dégainer l'appareil. Finalement de l'endroit où je voulais me mettre qui est un peu en hauteur, je n'ai pas une bonne vue et surtout les branches de l'arbre couché risquent de gêner les futures photos. Je retourne donc sur le sable au bord de l'eau où je m'assois et me décide à ressortir de mon sac à dos le filet de camouflage qui n'avait pas servi depuis deux ans. Entre le pantalon que j'avais remis (pour ne pas renouveler la mésaventure des orties) et le filet sur la tête, j'étouffe un peu... Et puis, je ne vois pas grand chose... Je ne peux pas passer mon temps l’œil collé au viseur de l'appareil mais regarder à travers les trous du filet n'est pas ce qu'il y a de plus pratique. Par plusieurs reprises, j'entends les cris des Martins qui semblent revenir... On dirait qu'ils sont tous près comme s'ils étaient dans les feuillages d'un arbre au-dessus de celui qui est couché où s'était posée ma Martine tout à l'heure. Je n'y tiens plus : délicatement, je me libère du filet ce qui me permet de voir un peu mieux. En fait il y a bien un Martin mais plus bas que je ne le pensais. Des feuillages sur ma droite m'empêchent de bien le voir, mais je distingue à travers ceux-ci sa forme caractéristique...
Tout doucement, j'arrive à me laisser glisser pour le voir un peu mieux et surtout tenter la photo... Voici la plus réussie, d'abord telle quelle puis un peu agrandie et recadrée...
Il finit par s'enfuir et un deuxième se pose (photo volontairement non recadrée pour donner une idée de la difficulté de la tâche pour une débutante)...
Ce n'est qu'en regardant les photos à l'ordinateur que je me rendrai compte qu'il s'agissait de jeunes... J'ai donc l'impression d'avoir trouvé si ce n'est le nichoir un lieu tout proche du nid. Du coup, moi qui voulait y retourner, je me demande si ce n'est pas une mauvaise idée... Qu'en pensent nos experts en Martins ?
Revenons à notre quête... Bien que les photos soient loin d'être parfaites, je suis quand même contente de celles-ci. Néanmoins, je décide de rester encore un peu : je voudrais photographier leur joli plumage bleu... Mais ils tardent à revenir...
A travers les branchages et de l'autre côté du cours d'eau, une Aigrette garzette me propose un petit interlude...
Et puis, il revient... Vite photo ! Il ne me laissera en faire qu'une seule. A travers le viseur, j'ai le temps de voir son beau plumage bleu mais j'ai l'impression qu'il manque la tête. On verra plus tard... de toute façon avec le reflet du soleil sur l'écran, je risque de ne pas bien voir le rendu...
Déjà 17 h ! Je voudrais être à la maison pour 18 h, je programme donc l'alarme du téléphone pour 17 h 30 et patiente encore un peu mais je ne reverrai pas de Martin. L'alarme retentit. Je remets l'appareil dans sa sacoche (mais ne la ferme pas : il pourrait encore servir sur le chemin du retour), range le filet qui m'aura très peu servi et repars tranquillement tout en regardant au bord de l'eau à chaque fois que la végétation me le permet.
Au passage, je rate un Geai beaucoup trop rapide et photographie 2 Goélands (un jeune et un adulte)...
Je suis à la voiture pour 18 h. Je ressors l'appareil photo pour remettre le cache sur l'objectif. Mais là, plus de cache ! J'ai dû le perdre lors de l'un de mes arrêts... Je n'ai plus qu'à faire l'aller-retour en regardant partout où je me suis arrêtée. Je le retrouverai à l'endroit le plus prolifique en Martins pas vraiment où je pensais l'avoir perdu, l'essentiel étant que je l'ai retrouvé, me faisant perdre une heure sur le temps que je m'étais fixée.
Tout au long de la journée, je suivrai quasi en direct et par sms interposés les aventures de mes filles qui arriveront à bon port (un camping à Venise) aux alentours de 23 h (les voyages forment la jeunesse) !
J'allais oublier la dernière photo du Martin : si elle est loin d'être parfaite elle me plait beaucoup car c'est la plus réussie de celles que j'ai faites jusqu'à présent...
Seb, elles me plaisent bien tes deux photos de Martin même si je comprends que tu aurais voulu, toi aussi, faire mieux ! En tous cas, celle en vol est quasi impossible à réussir mais toi tu l'as faite ! Et comme tu dis : à suivre !
Nic, ce sont pas des mouettes mais des goélands... La photo des silhouettes de colvert sur l'Allier coloré par le coucher du soleil est terrible !