La "science" du champignonneur

Tout ce qui touche aux champignons : articles, vidéos, bouquins, vos matériels etc...
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Quelques règles de bon sens à lire et à suivre SVP ... ;)

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Re: La "science" du champignonneur

Message par DonBenvenuto » 24 déc. 2016, 20:16

En fait, les habitués finissent par développer des techniques voisines de prospection. Moi aussi CC, j'ai tendance quand je cherche des champignons à faire louvoyer mon regard de droite et de gauche et même à faire des passages aller, puis retour à moins de deux mètres d'écart, de façon à quadriller mes coins . :happy:
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CristaudeHauguernes
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Re: La "science" du champignonneur

Message par CristaudeHauguernes » 24 déc. 2016, 20:34

Effectivement il y a une façon de regarder quand on est dans ses placiers, et il faut savoir prendre tout son temps pour observer, très bonnes remarques de seb65, personnellement comme la grande majorité de mes cueillettes vont en randonnée, je presse le pas entre les places parfois lointaines et je marche très lentement là où je sais qu'il peut y en avoir. Ne pas oublier non plus de faire le tour des emplacements (arbres, talus, buissons, ...) car l'angle de vue change radicalement.
Champicouic a raison également, entre autre chose, de nous rappeler qu'un bon champignonneur doit savoir être attentif aux évolutions de ses écosystèmes et être souple, au lieu de s'en tenir aux places connues comme prolixes. Il est parfois cocasse qu'un néophyte ou un ami qui ne connaît pas nos bois nous trouve des cèpes dans des placiers où nous ne prospectons pas, soit parce qu'on y a jamais rien trouvé auparavant, soit parce que cet emplacement est un écosystème récente (jeunes arbres).

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Re: La "science" du champignonneur

Message par ecureuil » 25 déc. 2016, 01:22

@DB pas de different pour moi .C'est juste que je ne fais pas le lien avec ton sujet premier et cette tirade.Mais comme tu dis ce soir c'est noel !!Pour revenir au sujet ,je fais confiance aussi a mon instinct,en plus de ce que je peux avoir comme indices positifs .Prospecter des endroits nouveaux n'est jamais perdu.On peut etre deçus plusieurs fois avant de trouver ce que l'on cherche .c'est aussi se faire confiance .


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Re: La "science" du champignonneur

Message par jbm64 » 25 déc. 2016, 03:23

Bonsoir

J' ajouterais que si on veut réussir une belle cueillette, il ne faut pas hésiter à se lever tôt pour essayer de résister à la concurrence. le problème ne se pose peut-être pas en montagne où les nombreux kilomètres ou les pentes raides dissuadent beaucoup de personnes.Ils ne se posent peut-être pas pour ceux qui ont un bois collé à leur maison ou pas loin. Mais ici sur le littoral basque, il y a tellement de monde pour un territoire assez réduit qu' il n' est pas étonnant de voir certains chercher en pleine nuit avec la lampe.Certains matins de grande pousse, il peut y voir des voitures tout le long de la route d' uztaritz ou de celle menant au col d' ibardin. Donc première chose: se lever tôt
D' autre part, un détail est très important: la luminosité du pit. En effet, certains pits sont très exposés au soleil et ce dernier peut nous aveugler et nous faire passer à côté de jolis spécimen.Il est plus facile pour nos yeux de chercher en tout début de matinée qu' en début d' après- midi avec les yeux à demi-fermés à cause du soleil.
Autre petite astuce: prendre un repère si on trouve un coin aux offrandes généreuses. Le mémoriser ou le matérialiser par un quelconque moyen( à l' aide d' un marqueur sur un rocher ou un tronc d' arbre par exemple) peut être bien utile .
Voilà quelques ingrédients que j' ai acquis en environ 30 années passées à courir les bois de façon quasi- quotidienne d' avril à décembre( et temporairement les quatre premiers mois de l' année). Mais j' en apprends encore chaque année et c' est ça qui est bien. Mais le plus grand fournisseur de renseignements selon moi ce ne sont ni les livres, ni internet, ni les grands blablas de certains théoriciens ou pseudo- théoriciens. C' est DAME Nature et elle seule! Il faut juste savoir prendre le temps de la fréquenter assidument et de devoir accepter de la partager

Bonne soirée à tous et de joyeuses fêtes!

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Re: La "science" du champignonneur

Message par Pat25 » 28 déc. 2016, 10:06

la science du champignonneur soit elle qu'il puisse en avoir une , c'est l'œil , c'est le regard , c'est le temps passé
dans les bois d'année en année , on acquiert l'expérience , le cueilleur sait ou il va , il trouve d'abord des champignons
qui poussent avec le cèpe mais ça veut pas dire que c'est gagné , autrement ce serait trop facile , il faut faire plusieurs
coins , le bois change d'une année à l'autre , on fait des découvertes dans certains bois , jeune plantation me rend heureux
quand à quatre pattes , je découvre de jeunes cèpes , je remplacerai bien la science par l'expérience d'une cinquantaine d'années
avec d'incroyables récoltes suivi par des années de vache maigre , la nature est généreuse une année et moins une autre ,mais peut
importe , on est tellement bien dans la forêt au milieu de nul part à écouter le chant des oiseaux , c'est pour moi aussi un cadeau
de mère nature , mais est ce qu'on sans préoccupe vraiment , c'est autre chose , c'est l'amour de la nature . :happy:
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Re: La "science" du champignonneur

Message par CristaudeHauguernes » 28 déc. 2016, 13:28

L'œil et le regard ne sont qu'un sens, une des chevilles ouvrières de toute science. Laquelle ne doit pas à mon sens être opposée à l'expérience de terrain. Les deux poursuivent un objectif assez similaire mais pas identique, la science cherchant à approcher la vérité au plus près et disposant de moyens de plus en plus sophistiqués pour ce faire tandis que l'expérience de terrain cherche à tirer le meilleur parti possible d'une sortie terrain en s'appuyant sur la sédimentation de "vérités de terrain" ou toute conviction ayant "l'apparence de vérité". L'expérience de terrain si indispensable et respectable soit-elle, peut-être sujette aux superstitions, à la pensée magique, aux obscurantismes qui sont l'héritage et l'imprégnation de certains chercheurs par héritage familial, local (culture empirique) dès lors qu'il s'agit de passer d'une observation (objective) à une interprétation (qui présente un risque non négligeable d'être subjective). Elle ne possède pas les moyens de vérification de la science pure. Mais lorsqu'elle est observée selon une démarche analogue à celle du scientifique, cette expérience de terrain constitue un atout formidable pour le quêteur, à condition que ce dernier soit conscient et en accepte les limites. Je prendrai le seul exemple récent de certaines espèces très populaires encore abondamment consommées dans certaines régions et dont la science sensu stricto a démontré, en s'appuyant sur des analyses en laboratoire, qu'elles pouvaient être à l'origine d'intoxications mortelles, les gyromitres, les bidaüs. Nombre de nos confrères s'arque-boutant sur l'expérience de terrain et la culture locale et familiale, persistent à consommer ces deux espèces en proférant à qui veut bien les entendre que les chercheurs se sont trompés, qu'il n'y a aucun risque. C'est oublier un peu vite que les analyses ont établi d'une part qu'il fallait plusieurs ingestions (le nombre varie aussi en fonction des individus) pour que les toxines cumulatives du bidaü deviennent actives, et d'autre part que certains individus y seraient à peu près insensibles tandis que d'autres succomberaient très vite. Depuis des millénaires que le bidau est consommé, sans parler du Moyen Âge où il était réservé aux nobles, il a bien fallu que la science s'en empare pour que nous soyons alertés de ce danger potentiel.
Pour conclure, il me semble que l'art, le talent, la maestria, l'expertise, la science du champignonneur, on peut trouver pléthore de noms, se trouve à la croisée des chemins entre l'expérience de terrain accumulée au fil des années et les apports de la science pure, "froide", tout ceci gagnant à être confronté, complété, conjugué, associé au fil du temps, aucunement opposé. On apprend beaucoup de la lecture de livres doctes, de celle de blogs/sites de passionnés/ professionnels qui sont assez altruistes pour partager leur expérience et ou vulgariser leur connaissance.
Si tel n'est pas le cas une seule question se pose : Que faisons-nous donc sur un forum ?

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Re: La "science" du champignonneur

Message par Pat25 » 28 déc. 2016, 17:42

très bonne analyse Critau , chez moi en Franche-Comté et plus particulièrement le Doubs , on a un champignon pourtant porter
dangereux par nombre de spécialistes , chez nous , on le nome gris de sapin ou petit gris , c'est le clitocybe nébuleux , consommer
pour la plupart depuis la nuit des temps , j'en ai encore consommé a Noël et je me porte comme un charme comme quoi , je pense
que le risque est plutôt d'un individu à l'autre , science exacte ou pas , what is the question , quand les champignons poussent et généralement
suivant les années au 15 août les premiers champignons d'automne se mettent à pousser , en 2016 mauvaise année pour pas mal de champignons
la pousse automnal c'est faite à la mi octobre , pour le cèpe , mauvaise année , une seule pousse d'une semaine au moment de ma tendinite alors
adieu saison du roi de la forêt , la science est encore inconnu ou on avance encore à tatillon , histoire de pousse , je suis toujours surpris comme quoi
notre science n'est pas toujours exacte et c'est mieux ainsi , mère nature aura toujours le dernier mot . :happy:
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Re: La "science" du champignonneur

Message par Champicouic » 28 déc. 2016, 19:45

D'accord avec toi Cristau, les inepties perdurent encore à l'heure actuelle, la dernière que j'ai entendu:
"mettre une pièce d'argent dans la poêle pendant la cuisson, si elle noircie: champignons toxiques!"
J'ai eu beau argumenter, la personne s'est obstinée.c'est tout juste si je ne serais pas passé pour un demeuré . Et je ne remettrais pas sur le tapis les sornettes sur la lune qui perdurent aussi sur ce forum.
Sujet trop sensible même si la science prouve l'inexistence sur les pousses de toutes sortes. ça marche sur les marées parce qu'on est en présence de masses énormes.
Alors le poids d'un champignon en comparaison !!!! L'époque et le temps sont eux des critères à prendre en compte. Essayez de trouver des morilles à l'époque des cèpes ? Ou pendant une sécheresse.
Le bon quêteur saura tirer partie de la plus infime "bonne condition". C'est souvent là qu'on a le plus de satisfaction sans cracher pour cela sur les jours d'abondance et d'euphorie.
Le terrain et la science se complètent. Cela me fait penser aux sorties que je faisais avec un mycologue reconnu, moi pour le terrain, lui pour la science, les échanges étaient très instructifs.
Surtout pour moi car chaque champignon rencontré avaient non seulement un nom, mais aussi des anecdotes .
Cc
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Re: La "science" du champignonneur

Message par ecureuil » 28 déc. 2016, 22:34

Euh CC et des cepes a l'epoque des morilles :lol: :lol: .Tu crois que c'est jouable ?

jeff

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Re: La "science" du champignonneur

Message par Champicouic » 29 déc. 2016, 01:26

Oui, c'est jouable les cèpes et les girolles fin Avril début Mai ça m'est déjà arrivé, c'est quand même rare et exceptionnel.
Du moins dans ma région. En montagne ce doit être plus fréquent, mais c'est pas pour ça qu'on les trouve ensemble dans le même biotope.
Chaque champignon a des caractères de pousse différents, à nous de nous adapter.
Moi comme on a pu le remarquer sur ce forum: c'est la morille qui m'intrigue et me passionne le plus et quand je dis la morille je devrais dire LES MORILLES
car toutes n'ont pas les mêmes biotopes selon des critères, de variété, de latitude, d'altitude et en plus j'ai encore beaucoup de "travail" et de recherche car je suis encore loin
d'avoir mis toutes les variétés à mon palmarès ( Si j'ose dire). Pour ce champignon la quête semble sans fin, et tant mieux.
Cc
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Re: La "science" du champignonneur

Message par Pat25 » 29 déc. 2016, 07:00

Champicouic a écrit :D'accord avec toi Cristau, les inepties perdurent encore à l'heure actuelle, la dernière que j'ai entendu:
"mettre une pièce d'argent dans la poêle pendant la cuisson, si elle noircie: champignons toxiques!"
J'ai eu beau argumenter, la personne s'est obstinée.c'est tout juste si je ne serais pas passé pour un demeuré . Et je ne remettrais pas sur le tapis les sornettes sur la lune qui perdurent aussi sur ce forum.
Sujet trop sensible même si la science prouve l'inexistence sur les pousses de toutes sortes. ça marche sur les marées parce qu'on est en présence de masses énormes.
Alors le poids d'un champignon en comparaison !!!! L'époque et le temps sont eux des critères à prendre en compte. Essayez de trouver des morilles à l'époque des cèpes ? Ou pendant une sécheresse.
Le bon quêteur saura tirer partie de la plus infime "bonne condition". C'est souvent là qu'on a le plus de satisfaction sans cracher pour cela sur les jours d'abondance et d'euphorie.
Le terrain et la science se complètent. Cela me fait penser aux sorties que je faisais avec un mycologue reconnu, moi pour le terrain, lui pour la science, les échanges étaient très instructifs.
Surtout pour moi car chaque champignon rencontré avaient non seulement un nom, mais aussi des anecdotes .
Cc
une bonne aussi , quand un animal quelconque dévore un champignon , il est comestible , j'ai vu une bonne partie d'une phalloïde se faire manger
par une limace et pour vous dire la connerie humaine , un quart de chapeau de l'amanite adulte suffit à tuer un homme comme quoi , on est pas égal
face à la nature , ce sont des légendes , tout le monde connait l'extrême toxicité de l'amanite phalloïde , je peux vous dire que tout les ans la nature
nous remet en question tel ou tel point de vue qui ne reflète pas toujours la vérité, malgré les années on apprend toujours et encore de mère nature
et la seule façon d'avancer , c'est faire preuve d'humilité et se dire malgré mon âge , j'apprends toujours et encore .
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Re: La "science" du champignonneur

Message par CristaudeHauguernes » 29 déc. 2016, 13:12

À la lumière des dernières interventions on peut dire que la science "pure", "froide", et qui peut donc s'avérer décevante à bien des égards car l'homme est aussi épris de poésie, au sens originel du terme signifiant mystère, lequel peut s'entretenir et se rehausser de "magie", de "rêve", de "fantasme", est utile à mettre à l'épreuve toutes les théories et croyances qui ont cours dans l'univers passionnant et fascinant des champignons et si besoin à dénoncer les plus dangereuses sur le plan sanitaire, les exemples cités par les uns et les autres, non exhaustifs, sont édifiants.
Concernant certaines controverses intarissables et pourtant moins essentielles (il n'en va pas de notre intégrité physique) comme la "question de la Lune", dans l'incapacité de trancher définitivement le débat (en l'état actuel de nos connaissances aucune influence de la Lune sur la pousse des champignons n'a pu être démontrée scientifiquement mais le contraire est vrai aussi), elle invite chacun de nous à remettre en question ses convictions et croyances selon la dialectique de la coïncidence et de la corrélation. J'ai pris le seul exemple de la Lune car il est connu de tous, mais il en est beaucoup d'autres. La coïncidence décrit au moins deux phénomènes survenant dans un intervalle de temps extrêmement rapproché et souvent même simultané mais n'ayant pas forcément de liens = une phase lunaire survient en même temps qu'une pousse de champignons, ou à contrario une autre phase lunaire intervient et aucun champignon ne sort. La corrélation décrit au moins deux phénomènes (ne survenant pas forcément de façon simultanée mais étant liés, exemple : un animal a creusé une galerie au pied d'un frêne, blessant les racines de ce dernier et provoquant une "hémorragie" de glucose dont les morilles sont friandes, au printemps suivant des morilles poussent en nombre tout autour de la galerie et aucune ne paraît au-delà). Autrement dit pour démontrer scientifiquement une éventuelle influence des cycles lunaires sur la pousse des champignons il faudrait prouver que ce qui relève d'une coïncidence casuelle (çà ne coïncide pas toujours, les adeptes de la Lune de bonne foi en sont eux-mêmes conscients) est corrélé... Et çà pour l'instant aucun spécialiste sans œillère (ouvert d'esprit) n'y est parvenu.

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Re: La "science" du champignonneur

Message par ecureuil » 29 déc. 2016, 13:28

@CC en avril cc j'ai les cepes et les girolles mais pas les morilles exceptée celle qui pousse dans les dunes (morchella dunensis) que tu connais.J'espere remettre la main dessus en 2017.
Pour la science du champignoneur ,il y a des choses communes a tous et certainement plus de cas par cas selon les biotopes .

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Re: La "science" du champignonneur

Message par Pat25 » 29 déc. 2016, 14:25

sujet vaste et intéressant , la science du cueilleur souvent plus ou moins bien récompenser de ses kilomètres parcourus entre champs
et forêts , le plaisir est dans la découverte d'un nouveau coin , les bonnes années n'incitent pas à changer les habitudes du cueilleur à
tord , car les bonnes années on se focalise sur des coins souvent fréquentés par d'autres cueilleurs , il y a toujours moyen de trouver
un coin tranquille , je laisse le coin envahi par les cueilleurs pour me retrouver 20 km plus loin mais en paix dans une forêt certe moins
prolifique mais tranquille et serein , je trouve aussi quelques cèpes et des pieds de moutons , l'envie d'être en communion avec la nature
n'a pas de prix à mes yeux , seul la passion du bois et de la marche me repose l'esprit du travail et de la vie quotidienne et ce que j'ai ou pas
dans mon panier me suffit à me rendre heureux , après tout , le plaisir d'être au bois en ballade me suffit , le reste c'est mère nature qui me l'offre .
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Re: La "science" du champignonneur

Message par ecureuil » 29 déc. 2016, 19:24

Tout a fait mon cher Pat ,tu vois en ce moment ,mes spots sont au calme ,pas une personne en foret et ca c'est juste extra .Je vais voir les chenes qui me donnent tant de joie chaque weekend.C'est important pour moi .Ensuite a la saison ,meme si voir 30 pelerins m'agace ,je ne laisse jamais tomber mes coins car je sais que je repartirais pas bredouille malgré le monde .Si on aime ses spots alors les frequenter pendant ou hors saison c'est toujours un plaisir .

jeff

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