Mardi 18 juillet
Le jour du départ approche... Tant pour Jean et Hélène qui retournent sur le continent que pour Jean-Pierre et moi qui partons bientôt sur le GR20.
Ce matin, nous préparons les sacs à dos. Le mien est quasi prêt : je n'ai qu'à transvaser les affaires que j'ai pris soin de préparer et d'emballer la semaine avant de partir de la petite valise dans laquelle elles se trouvent vers le sac à dos, prendre la partie de la tente qui me revient : les mats et la bâche, ajouter le porte carte étanche dans lequel se trouvent le topo, la carte et les réservations de bivouac, ainsi qu'une impression des billets retour en bateau, récupérer les barres de céréales et barres protéinées qui sont dans la glacière électrique et les fruits secs qui sont dans le garde-manger. Je dresse la liste de ce que je ne dois pas oublier et qui sera mis au dernier moment dans le sac à dos (papiers, argent, frontale, lunettes, casquette, téléphone, appareil photo, mon petit carnet et mon stylo...), ainsi que la liste de ce qu'il faudra également acheter demain : essentiellement de la nourriture pour les premiers midis.
Pour celui de Jean-Pierre, c'est un peu plus long, mais il arrive à s'en sortir quand même...
Nous commençons également à mettre dans la voiture de Jean-Pierre ce dont Jean et Hélène n'auront pas besoin, afin d'alléger la voiture de Jean qui devra ramener les deux tentes et une grande partie de nos affaires, ainsi que celles d'Hélène et Jean-Pierre. Ainsi, rentrent dans le coffre de la voiture de Jean-Pierre : les sacs d'escalade et les cordes qui n'auront pas servi (trop chaud), les parasols, une partie des affaires de Jean-Pierre et Hélène qui ne serviront pas d'ici jeudi soir. J'y ajoute ma petite valise dans laquelle nous glissons des vêtements propres pour le retour après le GR20, ainsi qu'une deuxième impression des billets retour en bateau (on n'est jamais trop prudent).
En début d'après-midi nous partons en direction de la Réserve naturelle de l'étang de Biguglia, un peu tard malheureusement car après avoir flâné un peu entre le parking et l'écomusée du fortin pour faire des photos des Corneilles mantelées, ce dernier est sur le point de fermer. On nous indique un sentier de découverte que j'avais repéré sur internet et nous partons en direction de celui-ci après avoir encore flâné : Jean-Pierre a repéré des Guêpiers mais ça bouge tout le temps ces bêtes là nous ne faisons que les apercevoir et les entendre. Arrivés au parking où est sensé débuter le sentier de découverte, pas de chance : il n'y a pas de place pour se stationner et nous ne trouvons pas le départ du sentier ! Après avoir cherché en vain un autre parking, cherché à nouveau le départ du sentier, un coup d’œil à la montre nous indique qu'il n'est pas de bonne heure et qu'il est temps de rentrer... Je reste sur ma faim !
Quelques photos quand même...
Le soir, à l'apéritif, Jean a la bonne idée de nous lire tous les avis négatifs sur la nourriture dans les refuges du GR20. Jean-Pierre commence à s'inquiéter. Il va falloir qu'on achète de quoi tenir. Je le rassure : personne n'est mort du faim sur le GR20. Nous allons acheter un lonzo, du pain, du fromage, un ou deux fruits... de quoi tenir les premiers midis et ensuite nous achèterons dans les refuges où il y a de quoi se ravitailler d'après les informations que nous avons lues...
Mercredi 19 juillet
Jean-Pierre et Hélène continuent de désinstaller et ranger leurs affaires. Nous partons vers 10 h pour le Gite d'arrivée du GR20 à Conca. C'est là que nous avons prévu de laisser le véhicule de Jean-Pierre en gardiennage. Nous y arrivons vers 13 h et déposons le 4x4 de Jean-Pierre, puis nous partons pour Sainte-Lucie-de-Porto-Vecchio acheter du pain pour notre pique-nique. C'est là, nous raconte Jean-Pierre, que nous avions acheté baguettes de pain et tablettes de chocolat au retour du GR20 quand nous l'avions fait en 1985. En plus de la baguette, j'achète un pain des morts pour mon petit-déjeuner demain matin : cela me tiendra mieux au corps que les biscottes que nous avons achetées il y a quelques jours.
Nous pique-niquons au bord de l'eau entre Santa Lucia di Porto Vecchio et Conca. C'est également là que Jean-Pierre et Jean (alors âgé de 13 ans) et tout le groupe de randonneurs (en tout 21 personnes) avaient pique-niqué et s'étaient baignés il y a 32 ans au retour du GR20... Souvenirs, souvenirs !
Nous filons sur Corte faire nos derniers achats et Jean-Pierre me charge d'acheter le lonzu (776 g), le fromage (678 g) et le pain (aux graines de lin, 300 g). Rien qu'en lisant les poids, vous constaterez que je n'ai pas pris les petits modèles ! Je prends également une pomme (j'ai déjà un sachet de fruits secs). Jean-Pierre s'est acheté quant à lui 2 oranges. Jean et Hélène achètent également de quoi pique-niquer dans le bateau demain et sur la route après-demain. Nous retirons l'argent nécessaire pour payer nos repas en refuge et le ravitaillement dont nous aurons besoin en chemin.
De retour au camping, nous finissons de remplir les sacs : le lonzu pour moi et je prendrai également le reste du pain des morts demain. Le fromage et le pain pour Jean-Pierre. Nous remplissons nos poches à eau (2 litres chacun) et d'un seul coup les sacs sont extrêmement lourds !
Au dîner, je me force à finir mon assiette de pâtes à la carbonara : il me faudra des forces pour demain ! Coucher à 22 heures et réveil programmé pour 5 heures. Tout est prêt, demain il n'y aura plus qu'à s'habiller et à prendre le petit-déjeuner... avant le grand départ !
