De retour dans les belles Pyrénées...
Malgré le temps un peu capricieux, les vacances démarrent sous les meilleurs hospices.
Dimanche, histoire de se dégourdir un peu les jambes, petite balade sur le plateau de Bellevue, au-dessus du Cirque de Gavarnie...
Une petite halte dans la plus belle salle à manger du monde...
Je ne peux pas mettre beaucoup de photos, la Wifi ne fonctionne pas bien. Je ferai cela à mon retour. Des fleurs en veux-tu en voilà : orchidées par centaines, Lis martagon, Ramonde... côté faune nous avons été gâtés : marmottes, Gypaète barbu et Traquet motteux (les deux derniers cités ayant été postés dans la rubrique ornitho).
Ce matin, changement de programme : nous avions prévu d'aller faire une autre petite randonnée facile : le Bergons, mais le temps bouché de ce côté, nous incita à changer nos plans et nous voici repartis en direction de Gavarnie, cette fois pour s'arrêter au Col des Tentes, direction le pic des Tentes, puis le pic de la Pahule. Toujours pour se dégourdir un peu les jambes et passer quelques heures en altitude...
Arrivée au pic des Tentes :
Arrivée au Pic de la Pahule :
Là haut, le temps se fait plus capricieux, mais ne nous empêche pas de déjeuner et de faire une bonne pause. Les vautours fauves sont à la fête ! Ils passent et repassent... Je photographie à tour de bras ! Toutes les photos ne sont pas réussies, loin de là. J'en mettrai quelques unes dans la rubrique ornitho dès que j'aurai un moment et que la Wifi voudra bien. J'en poste une (peut-être pas la plus réussie) ici...
Et puis, le temps se fait plus menaçant. Il est tout juste 14 heures et nous décidons qu'il est temps de repartir avant que cela ne se gâte. Déjà les premiers coups de tonnerre. Par prudence, nous avions mis les gore-tex. Les gouttes commencent à tomber un peu avant l'arrivée au Parking. Bon ça va, nous sommes à peine mouillés et à portée de la voiture. Dans 5 minutes, nous serons bien au sec. Déjà hier, nous avions échappé à la pluie et aujourd'hui presque. Quelle chance ! Alors que nous nous apprêtions à ouvrir la voiture, nous voyons un homme au sol, au milieu de toutes les voitures et de tous les touristes qui, comme nous, retournent à leur voiture. Nous nous approchons, d'autres font comme nous. Il ronfle... Nous lui parlons mais il ne nous répond pas, ne se réveille pas. Nous voyons bien que quelque chose ne va pas. Il est inerte mais respire. Nous le mettons en position latérale de sécurité. Ses lunettes sont cassées, sont nez saigne (sans doute la chute). Nous cherchons le pouls. Nous ne trouvons pas le pouls. En même temps, son visage devient bleu. Il ne respire plus et puis une sorte de soubresaut, un râle... et puis plus rien. Nous le mettons sur le dos pour commencer le massage cardiaque. Entre temps, nous lui avons mis une couverture de survie et d'autres personnes ont essayé d'appeler les secours. Pas de réseau ! Jean et Jean-Pierre prennent la voiture pour descendre vers la station de ski ou vers le village, trouver du réseau afin de prévenir les secours. Avec plusieurs randonneurs nous nous relayons pour poursuivre le massage cardiaque jusqu'à l'arrivée des secours (plusieurs randonneurs, dont des espagnols, se joignant à nous pour nous aider. Jean et Jean-Pierre trouvent des personnes du Parc qui travaillent à la station de ski. Ils les informent de ce qui se passe. Les pompiers de Gèdre sont informés à leur tour. Jean et Jean-Pierre nous rejoignent, suivi quelques minutes plus tard des personnes du Parc avec un défibrillateur qui sert l'hiver à la station. Malheureusement, celui-ci n'est pas assez chargé et s'avère inutile. Les pompiers arrivent enfin pour prendre le randonneur en charge, malheureusement trop tard. Il est en arrêt cardiaque depuis bien trop longtemps (au moins 45 min si ce n'est plus se sont écoulées entre la découverte de son malaise et l'arrivée des secours). Les pompiers nous demandent de quitter les lieux. Sur le chemin du retour, nous voyons l'hélicoptère arriver péniblement : les conditions météo sont rendues mauvaises à cause du brouillard.
Nous sommes tous chamboulés par cette fin de journée et cette issue tragique. En discutant avec les gens qui l'accompagnaient j'ai su qu'il allait avoir 67 ans et qu'il faisait partie d'une chorale venue passer quelques jours dans les Pyrénées. Ils ont fait ce jour-là une petite sortie au Lac des Espécières (à peine 15 min de marche depuis le parking où il a fait son malaise). Je ne sais comment achever ce récit si ce n'est qu'en disant qu'aujourd'hui j'ai vu un homme mourir, malgré tous nos efforts, nous n'avons pas pu le sauver...