Gentiane aux Pyrénées... Mars 2024 !
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Quelques règles de bon sens à lire et à suivre SVP ...
- Prendre du plaisir et donner du plaisir dans l'utilisation de ce forum, il est fait pour ça !
- Bonne humeur et courtoisie sont de rigueur !
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- Avant de poster un nouveau sujet, réfléchir à la meilleure rubrique pour le poster : éviter de tout poster dans "Vos sorties et celles des champis", ça devient illisible ... viewtopic.php?f=2&t=13139
- Avant de poster les premières photos, voir le mode d'emploi viewtopic.php?f=4&t=8329
- Dans les posts, ne jamais donner d'éléments précis d'identification : nom/prénom, adresse mail, numéro de téléphone, endroit précis de cueillette; sauf bien sûr par messages privés (MP)
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- Gentiane37
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Merci Seb ! Oui la douleur s'est atténuée en cours de journée. C'est le fait d'avoir allongé le pas sur la piste qui l'a déclenchée. En montant ou en descendant sur les sentiers, les mouvements / appuis ne sont plus les mêmes. Le lendemain, je n'avais plus de douleur du tout.
PS : Je crois que tu as répondu ce matin en même temps que j'étais en train d'éditer pour apporter quelques précisions en fin de récit.
PS : Je crois que tu as répondu ce matin en même temps que j'étais en train d'éditer pour apporter quelques précisions en fin de récit.
Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé, Christopher McCandless (Into the Wild)
- DonBenvenuto
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Cette chronique est vraiment très réaliste ! Ah les descentes interminables en randonnées et les douleurs, prix somme toute modique à payer pour découvrir de tels paysages !
"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" Jean De La Fontaine
"Les signes et les symboles gouvernent le monde, pas les lois ni les mots" Confucius
https://www.flickr.com/photos/donbenvenuto/
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- thieum
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
J'adore les randos de gentiane, encore une chouette épisode!!
Peace and tranquility to earth
- Gentiane37
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Merci à tous les deux d'apprécier récit et randonnée...
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- Gentiane37
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Avis à tous les amoureux des Pyrénées ! Courez vite acheter le dernier numéro de Pyrénées Magazine (n° 167 septembre - octobre), un numéro entièrement consacré à la nature et à la photo, avec des images sublimes de faune, de flore et de paysages grandioses ! Quand je l'ai ouvert jeudi soir dans le bus, n'ayant pas beaucoup de temps devant moi, j'ai commencé par le feuilleter pour repérer tout de suite l'article qui me plaisait le plus afin de le lire en premier. Le problème, c'est que tout me plaisait ! J'ai donc tourné toutes les pages et je commencerai à le lire tranquillement dans l'ordre, à partir de lundi matin...
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
"Il vaut mieux être tiré à quatre épingles qu’à quatre chevaux" Ravaillac
- Gentiane37
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Mercredi 20 juillet...
Nous nous réveillons à 6 heures et préparons le petit-déjeuner, comme prévu, dans la chambre.
Jean-Pierre met le réchaud (à essence) en route. Non seulement il fait un bruit épouvantable, mais en plus il dégage une odeur si désagréable que nous sommes obligés d'ouvrir la porte-fenêtre du balcon de la chambre pour aérer ! Une fois le petit-déjeuner avalé, nous nous hâtons de finir de nous préparer de façon à être, comme convenu, à 7 heures à l'accueil de l'hôtel.
Notre chauffeur est bien à l'heure aussi et nous embarquons dans la voiture. Nous essayons un peu de converser durant le trajet, ce qui n'est pas simple avec mon espagnol plus que moyen. 5 kilomètres plus loin, nous sommes au parking de Barrosa et démarrons la randonnée en suivant une piste dans la forêt. Comme la veille, nous sommes accompagnés par le chant des oiseaux.
Au sortir de la forêt, la vue est splendide et le ciel bleu laisse présager une belle journée...
Je photographie une plante que je n'ai pas encore réussi à identifier... Dompte venin (Vincetoxicum hirundinaria) - Merci Donbenvenuto !
Un peu plus loin, nous croisons un magnifique troupeau de vaches ! Nous nous mettons sur le côté pour les laisser passer, les admirer et surtout les photographier...
Cette première partie est un enchantement pour les yeux...
Tandis que je photographie ce que je pense être un grand nacré...
... Jean-Pierre s'intéresse à un autre insecte : Dorcadion fulginator (encore merci DonBenvenuto)...
Le temps est déjà lourd. Un regard en arrière nous confirme que les premiers nuages arrivent déjà (il est à peine 10 heures) !
A cause de la chaleur, la montée se fait pénible... Les premières gouttes commencent à tomber, puis c'est l'averse orageuse... Vite ! Nous enfilons les gore-tex et protégeons les sacs à dos avec leur housse. A peine avons nous terminé que la pluie cesse... Maintenant nous sommes à la fois transpirants et mouillés sous nos gore-tex, ce qui n'est pas des plus agréables !
Nous poursuivons notre ascension...
... et arrivons enfin au Port (col) de Barroude (2 534 m)...
... où quelques pensées ont profité de la pluie...
Du col, la vue sur le cirque de Barroude est grandiose ! Par contre, le temps l'est un peu moins...
Maintenant, il ne reste plus qu'à descendre et à trouver l'abri à l'emplacement de l'ancien refuge de Barroude qui a été détruit par un incendie il y a deux ans. Nous avons appris l'existence de l'abri durant notre périple. Initialement, nous avions prévu de bivouaquer... sous bâche ! Avec le mauvais temps qui menace, nous serons contents de dormir sous abri. En fait, il y en a deux : un sous l'ancien refuge et un autre un peu plus loin, chacun prévu pour 4 personnes, nous a-t-on dit. Nous sommes pressés d'arriver car, en principe, premier arrivé, premier servi. Mais quand le mauvais temps menace, je suppose que personne ne laisse personne dehors (enfin j'espère)...
Pour l'heure, il reste encore un peu de chemin, ce qui ne m'empêche pas de photographier encore des fleurs ! Ici des Tabourets à feuilles rondes (Noccaea rotundifolia)... ou alors Iberis ?
Nous y sommes presque ! Un autre petit pont à passer... Comme d'habitude, je laisse Jean-Pierre passer devant...
... même si celui-ci ne risque pas de s'écrouler !
Sur une colline, des vautours tournent... Ils sont très nombreux et Jean-Pierre en comptera 16 ! Pour ma part, je raterai toutes les photos... J'en mets juste une que je n'ai voulu poster dans la rubrique Ornitho...
11 h 30... Nous arrivons à l'emplacement de l'ancien refuge...
L'intérieur nous semblant sale, nous nous dirigeons vers l'autre abri, que nous adoptons aussitôt !
Attention, ce n'est pas le grand luxe : une dalle en béton sur laquelle ont été montés des parpaings et le toit, comme la porte, est en tôle. Nous nous rendrons vite compte que le toit fuit... A l'intérieur, 3 parpaings qui nous serviront de siège et de support pour mettre notre réchaud. La bâche, que Jean-Pierre a porté durant tout le périple, sera installée sur la dalle en béton.
Avant de déjeuner nous installons nos matelas et nos duvets au fond de l'abri.
Un randonneur nous rejoint. Il parle parfaitement anglais. C'est donc dans cette langue que nous conversons et nous apprenons qu'il compte également passer la nuit ici.
Après avoir déjeuner lui aussi, il installe également son couchage et j'observe son matériel qui m'a l'air performant et bien conçu. Je n'ai rien vu de tel en France. Notre randonneur anglophone est organisé et méthodique. Une fois que le matériel ne sert plus, il est aussitôt rangé. Chaque chose à sa place. Rien ne dépasse, rien ne traîne. A l'inverse de nous qui avons laissé sorti ce qui va nous servir un peu plus tard... Ce n'est pas le bazar non plus, mais au pied de nos duvets, autour de nos sacs à dos, traînent quelques sacs dans lesquels sont rangés nos affaires.
Notre compagnon de bivouac entreprend de faire la sieste... Vu le mauvais temps (pluie et vent) et n'ayant rien de mieux à faire, nous l'imitons...
Cette sieste nous donnera un avant-goût de la nuit qui nous attend...
J'émerge un peu avant les hommes (il faut dire que je ne suis pas une fana de la sieste). J'entreprends un petit débarbouillage à la lingette que je peaufinerai plus tard...
Vers 17 h, le soleil serait presque de retour... Nous partons explorer les alentours et faire quelques photos...
Mes copines...
Il faut aussi penser à recharger les batteries, face au soleil (enfin quand il n'est pas caché derrière les nuages)...
Mais non, pas mes batteries ! Celles du téléphone ! Grâce à ce petit appareil, un chargeur solaire très pratique et performant (main gauche) et, pour ne pas perdre de temps, de la main droite, je photographie...
... une Niverolle alpine !
Quelques gouttes et le vent qui se met à souffler nous font rentrer dans notre abri...
Pour passer le temps, la discussion reprend et nous apprenons que notre randonneur anglophone est en fait allemand et s'appelle Ron. Nous comprenons mieux pourquoi il était si méthodique ! Il nous explique qu'il a prévu de randonner sur les crêtes, mais compte tenu de la météo, demain il va jouer la prudence et descendre à la cabane de Barrosa (nous y sommes passés le matin même). Comme il voyage seul, il a sur lui une balise qu'il active au départ et à l'arrivée et peut également l'activer s'il venait à être blessé. Il serait ainsi localisé et les secours pourraient le trouver plus facilement. Il nous montre également des photos d'étoiles qu'il a prises la veille.
A 18 h 30, il met en route son réchaud et prépare son dîner. Alors qu'il photographie sa popote, je lui propose de le photographier avec son appareil photo en train de cuisiner.
Il nous rend la pareille et nous photographie à son tour...
Après avoir dîné, Ron se couche et, à notre tour, nous faisons chauffer notre dîner : soupe lyophilisée (bouillon de poule et vermicelles), pâtes aux crevettes lyophilisées pour Jean-Pierre et Aligot lyophilisé pour moi. Quelques fruits secs en guise de dessert, lavage de dents et zou... au lit !
A peine couchés, l'orage commence à gronder, puis les éclairs, le tonnerre, la pluie et le vent s'en mêlent ! Rien de très violent heureusement, mais nous savons que la nuit sera longue... Emmitouflés dans nos duvets et après avoir testé la position qui nous convient le mieux pour ne pas trop sentir la dureté de la dalle en béton sur nos os, nous nous endormons dans un sommeil en pointillés...
Bilan de la journée : 11 km, 1 249 mètres de dénivelé positif et 200 mètres de dénivelé négatif.
Nous nous réveillons à 6 heures et préparons le petit-déjeuner, comme prévu, dans la chambre.
Jean-Pierre met le réchaud (à essence) en route. Non seulement il fait un bruit épouvantable, mais en plus il dégage une odeur si désagréable que nous sommes obligés d'ouvrir la porte-fenêtre du balcon de la chambre pour aérer ! Une fois le petit-déjeuner avalé, nous nous hâtons de finir de nous préparer de façon à être, comme convenu, à 7 heures à l'accueil de l'hôtel.
Notre chauffeur est bien à l'heure aussi et nous embarquons dans la voiture. Nous essayons un peu de converser durant le trajet, ce qui n'est pas simple avec mon espagnol plus que moyen. 5 kilomètres plus loin, nous sommes au parking de Barrosa et démarrons la randonnée en suivant une piste dans la forêt. Comme la veille, nous sommes accompagnés par le chant des oiseaux.
Au sortir de la forêt, la vue est splendide et le ciel bleu laisse présager une belle journée...
Je photographie une plante que je n'ai pas encore réussi à identifier... Dompte venin (Vincetoxicum hirundinaria) - Merci Donbenvenuto !
Un peu plus loin, nous croisons un magnifique troupeau de vaches ! Nous nous mettons sur le côté pour les laisser passer, les admirer et surtout les photographier...
Cette première partie est un enchantement pour les yeux...
Tandis que je photographie ce que je pense être un grand nacré...
... Jean-Pierre s'intéresse à un autre insecte : Dorcadion fulginator (encore merci DonBenvenuto)...
Le temps est déjà lourd. Un regard en arrière nous confirme que les premiers nuages arrivent déjà (il est à peine 10 heures) !
A cause de la chaleur, la montée se fait pénible... Les premières gouttes commencent à tomber, puis c'est l'averse orageuse... Vite ! Nous enfilons les gore-tex et protégeons les sacs à dos avec leur housse. A peine avons nous terminé que la pluie cesse... Maintenant nous sommes à la fois transpirants et mouillés sous nos gore-tex, ce qui n'est pas des plus agréables !
Nous poursuivons notre ascension...
... et arrivons enfin au Port (col) de Barroude (2 534 m)...
... où quelques pensées ont profité de la pluie...
Du col, la vue sur le cirque de Barroude est grandiose ! Par contre, le temps l'est un peu moins...
Maintenant, il ne reste plus qu'à descendre et à trouver l'abri à l'emplacement de l'ancien refuge de Barroude qui a été détruit par un incendie il y a deux ans. Nous avons appris l'existence de l'abri durant notre périple. Initialement, nous avions prévu de bivouaquer... sous bâche ! Avec le mauvais temps qui menace, nous serons contents de dormir sous abri. En fait, il y en a deux : un sous l'ancien refuge et un autre un peu plus loin, chacun prévu pour 4 personnes, nous a-t-on dit. Nous sommes pressés d'arriver car, en principe, premier arrivé, premier servi. Mais quand le mauvais temps menace, je suppose que personne ne laisse personne dehors (enfin j'espère)...
Pour l'heure, il reste encore un peu de chemin, ce qui ne m'empêche pas de photographier encore des fleurs ! Ici des Tabourets à feuilles rondes (Noccaea rotundifolia)... ou alors Iberis ?
Nous y sommes presque ! Un autre petit pont à passer... Comme d'habitude, je laisse Jean-Pierre passer devant...
... même si celui-ci ne risque pas de s'écrouler !
Sur une colline, des vautours tournent... Ils sont très nombreux et Jean-Pierre en comptera 16 ! Pour ma part, je raterai toutes les photos... J'en mets juste une que je n'ai voulu poster dans la rubrique Ornitho...
11 h 30... Nous arrivons à l'emplacement de l'ancien refuge...
L'intérieur nous semblant sale, nous nous dirigeons vers l'autre abri, que nous adoptons aussitôt !
Attention, ce n'est pas le grand luxe : une dalle en béton sur laquelle ont été montés des parpaings et le toit, comme la porte, est en tôle. Nous nous rendrons vite compte que le toit fuit... A l'intérieur, 3 parpaings qui nous serviront de siège et de support pour mettre notre réchaud. La bâche, que Jean-Pierre a porté durant tout le périple, sera installée sur la dalle en béton.
Avant de déjeuner nous installons nos matelas et nos duvets au fond de l'abri.
Un randonneur nous rejoint. Il parle parfaitement anglais. C'est donc dans cette langue que nous conversons et nous apprenons qu'il compte également passer la nuit ici.
Après avoir déjeuner lui aussi, il installe également son couchage et j'observe son matériel qui m'a l'air performant et bien conçu. Je n'ai rien vu de tel en France. Notre randonneur anglophone est organisé et méthodique. Une fois que le matériel ne sert plus, il est aussitôt rangé. Chaque chose à sa place. Rien ne dépasse, rien ne traîne. A l'inverse de nous qui avons laissé sorti ce qui va nous servir un peu plus tard... Ce n'est pas le bazar non plus, mais au pied de nos duvets, autour de nos sacs à dos, traînent quelques sacs dans lesquels sont rangés nos affaires.
Notre compagnon de bivouac entreprend de faire la sieste... Vu le mauvais temps (pluie et vent) et n'ayant rien de mieux à faire, nous l'imitons...
Cette sieste nous donnera un avant-goût de la nuit qui nous attend...
J'émerge un peu avant les hommes (il faut dire que je ne suis pas une fana de la sieste). J'entreprends un petit débarbouillage à la lingette que je peaufinerai plus tard...
Vers 17 h, le soleil serait presque de retour... Nous partons explorer les alentours et faire quelques photos...
Mes copines...
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... une Niverolle alpine !
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A 18 h 30, il met en route son réchaud et prépare son dîner. Alors qu'il photographie sa popote, je lui propose de le photographier avec son appareil photo en train de cuisiner.
Il nous rend la pareille et nous photographie à son tour...
Après avoir dîné, Ron se couche et, à notre tour, nous faisons chauffer notre dîner : soupe lyophilisée (bouillon de poule et vermicelles), pâtes aux crevettes lyophilisées pour Jean-Pierre et Aligot lyophilisé pour moi. Quelques fruits secs en guise de dessert, lavage de dents et zou... au lit !
A peine couchés, l'orage commence à gronder, puis les éclairs, le tonnerre, la pluie et le vent s'en mêlent ! Rien de très violent heureusement, mais nous savons que la nuit sera longue... Emmitouflés dans nos duvets et après avoir testé la position qui nous convient le mieux pour ne pas trop sentir la dureté de la dalle en béton sur nos os, nous nous endormons dans un sommeil en pointillés...
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- velournoir
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Iberodorcadion molitor( Dorcadion molitor), le Dorcadion meunier .
Que le fracas de l’arbre qui s’effondre ne fasse pas oublier le murmure de la forêt qui pousse
- ecureuil
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Magnifique recit gentiane .C'est deja bien d'avoir ces abris pour les randonneurs .Belles photos de paysages et fleurs .Quant aux vaches ,ahhhhhhh ca me rappelle mon enfance en terre charentaise .Le troupeau complet.Bref encore un beau recit.Merci gentiane
jeff
jeff
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
C'est vrai ! Encore un très beau récit, bien détaillé et magnifiquement illustré, Gentiane ! La première plante est le Dompte venin (Vincetoxicum hirundinaria) . Le coléoptère est bien un Dorcadion, comme l'a trouvé Velournoir, mais il ne s'agit pas du molitor qui n'est présent dans les Pyrénées françaises que dans le seul massif des Albères, mais du Dorcadion fulginator qui possède de nombreuses sous espèces. Il ne possède pas comme le molitor, de ligne noire bordée de blanc sur le milieu du prothorax (l'avant du corps). Enfin, ton Tabouret ne serait-il pas un Iberis ?
"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" Jean De La Fontaine
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https://www.flickr.com/photos/donbenvenuto/
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- seb65
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Voilà un épisode que j'apprécie paticulièrement ! Fleurs, oiseaux, insectes, superbes paysages...et même une idée menu à la fin !
..et tes photos sont toujours aussi belles !
..et tes photos sont toujours aussi belles !
"Je préfère le vin d'ici à l'au-delà ". F. Blanche
"La seule chasse, qui à mes yeux, affiche encore de nos jours une certaine légitimité, reste sans conteste la chasse d'eau ! ". Anonyme
"La seule chasse, qui à mes yeux, affiche encore de nos jours une certaine légitimité, reste sans conteste la chasse d'eau ! ". Anonyme
- Gentiane37
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Un grand merci à tous les 4 !
Caro et DonBenvenuto, merci pour votre aide dans les identifications : je vais pouvoir éditer afin d'être plus précise.
Concernant le Tabouret / Iberis, à vrai dire, je n'en sais trop rien. C'était la première fois que je rencontrais cette plante (ou du moins que je m'y intéressais). Dans ma flore, il est effectivement indiqué qu'Iberis a les 2 pétales supérieurs plus petits et les 2 inférieurs plus grands. La différence entre les pétales sur ma photo n'est pas aussi flagrante que sur la planche de dessin de mon guide. Si tu as déjà rencontré cette plante, peut-être est-ce toi qui as raison...
Jeff, tu as raison, les abris sont très pratiques. Depuis que j'ai testé les cabanes l'année dernière, je suis fan ! Bien qu'il n'y ait aucun confort dans cet abri, avec le mauvais temps qui sévissait dehors, nous y étions bien mieux que sous la bâche !
Seb, si cela te chante, promis à notre prochaine rencontre, je t'invite à un somptueux dîner de lyophilisés et après on pourra même faire bivouac dans ton affût !
J'en profite aussi pour te remercier d'apprécier mes photos, mais n'oublie pas qu'il y a celles de Jean-Pierre également dans le lot... La moitié du compliment lui revient donc !
Caro et DonBenvenuto, merci pour votre aide dans les identifications : je vais pouvoir éditer afin d'être plus précise.
Concernant le Tabouret / Iberis, à vrai dire, je n'en sais trop rien. C'était la première fois que je rencontrais cette plante (ou du moins que je m'y intéressais). Dans ma flore, il est effectivement indiqué qu'Iberis a les 2 pétales supérieurs plus petits et les 2 inférieurs plus grands. La différence entre les pétales sur ma photo n'est pas aussi flagrante que sur la planche de dessin de mon guide. Si tu as déjà rencontré cette plante, peut-être est-ce toi qui as raison...
Jeff, tu as raison, les abris sont très pratiques. Depuis que j'ai testé les cabanes l'année dernière, je suis fan ! Bien qu'il n'y ait aucun confort dans cet abri, avec le mauvais temps qui sévissait dehors, nous y étions bien mieux que sous la bâche !
Seb, si cela te chante, promis à notre prochaine rencontre, je t'invite à un somptueux dîner de lyophilisés et après on pourra même faire bivouac dans ton affût !
J'en profite aussi pour te remercier d'apprécier mes photos, mais n'oublie pas qu'il y a celles de Jean-Pierre également dans le lot... La moitié du compliment lui revient donc !
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- Gentiane37
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Jeudi 21 juillet...
Aucun réveil n'a été programmé et c'est un grand coup de vent qui ouvre la porte qui nous réveille ce matin ! Enfin, il faut dire que nous avons été réveillés plusieurs fois dans la nuit, non pas par l'orage, mais par la dureté du sol qui nous rentrait dans les os et faisait que nous ne savions plus comment nous positionner. En plus, le toit fuyait et Jean-Pierre a dû se décaler vers moi pour ne pas être mouillé par la pluie. J'avais utilisé les sacs dans lesquels j'avais glissé mes vêtements en guise d'oreiller et sac plastique sur duvet ça glisse... Plusieurs fois, j'ai perdu mon oreiller de fortune à force de me tourner et me retourner pour trouver une position tolérable. Il faut dire que les petits matelas tous légers et assez fins achetés au dernier moment pour gagner quelques grammes étaient beaucoup moins confortables que nos matelas auto-gonflants de l'année dernière... Mais pour une nuit... Sachant que c'était la dernière nuit et que le lendemain nous serions dans les lits confortables de la caravane... On peut bien supporter l'inconfort une fois durant le périple...
Il fait encore gris dehors et nous ne savons pas précisément quel temps nous aurons pour cette dernière journée. Pourvu que celle-ci ne finisse pas sous la pluie battante comme l'année dernière ! Les informations recueillies l'avant-veille auprès de Seb étaient les suivantes : beau temps le matin, virant à l'orage en fin de journée. Ça, c'était les prévisions d'il y a deux jours. Il peut y avoir eu du changement entre-temps : cela peut être pire ou mieux...
Pour l'heure, nous prenons tranquillement notre petit-déjeuner : Ah, la Bouillie-bouilla de l'année dernière ! Ce bourre-cochon, goût chocolat avec des morceaux de noisettes dedans, qui donne la pêche... je suis contente de le retrouver finalement ! Un bol de thé pour moi et un de café pour Jean-Pierre, pour faire couler (il faut bien cela)... Nous terminons de nous préparer. Ron prend congé. Nous nous souhaitons mutuellement une bonne journée et il part de son côté.
Nous descendons au bord du lac chercher chacun un litre d'eau, dans lequel nous jetons une pastille de micro-pure...
Une Niverolle alpine nous accompagne...
... et puis c'est le vrai départ !
Par chance, le temps semble plus dégagé vers la France (là où nous nous dirigeons) que sur l'Espagne...
Ce cirque de Barroude est vraiment grandiose ! Nous nous sentons tous petits face à ces grandes parois rocheuses !
Le beau temps semble de retour et ça commence à chauffer ! Nous nous débarrassons des polaires et leggings au profit des shorts et tee-shirts... Pourvu que ce ciel bleu dure au moins jusqu'à notre arrivée !
Elles ressemblent tellement à la Cymbalaire des murs que je trouve dans mon village et je suis étonnée de les retrouver ici, mais il s'agit en fait de Linaire à feuille d'Origan Chaenorrinum origanifolium (merci à DonBenvenuto pour cette précision)
Dans les mêmes coloris, l'Erine des Alpes (Erinus alpinus)...
D'impressionnantes falaises qui nous donnent des envies de grimpe... mais bonjour la marche d'approche !
Nous poursuivons notre route vers la Hourquette de Chermentas...
... Passé ce col, les paysages sont toujours aussi somptueux...
... voire impressionnants !
J'y suis à la Hourquette d'Héas !
Je suis arrivée un peu avance pour photographier Jean-Pierre dans la montée finale et son étrange sentier taillé dans la roche...
Discussion "sous le sommet" (même si nous sommes au col)...
Nous y prendrons le temps d'admirer le paysage...
... car nous sommes désormais en terrain connu.
Le Mont perdu (sommet enneigé à gauche), la Brèche de Roland et le Taillon à droite...
Nous devinons le massif du Vignemale derrière les nuages...
Puis, nous amorçons la descente... la descente finale...
La cabane des Aguilous (réservée au bergers)...
Nous savourons à fond ces derniers instants du périple, loin de la foule et des tracas de la vie quotidienne...
Le dernier pique-nique se fera au bord d'un ruisseau. Nous finirons les restes (même le fromage du premier jour qui aura au final fait tout le trajet avec nous mais chaque jour plus petit) !
Fleurs et papillons nous accompagnent sur la toute dernière partie de notre parcours. C'est un véritable festival !
Pour celles-ci je pensais à des globulaires à feuilles en cœur, mais il s'agit de Globulaires naines (Globularia nana) :
Un couple de papillons vraiment très poilus...
Je n'y croyais pas, mais Jean-Pierre m'a confirmé qu'il s'agissait bien d'un apollon (mon petit chouchou), les ailes n'étant pas bien déployées, on ne voit pas tous les détails et en particulier les ocelles... Et même si les photos ne sont pas des plus réussies, je mets quand même à l'honneur celui qui, après m'avoir fait tourner bourrique durant tout le séjour, a bien voulu au dernier moment se prêter au shooting !
Le Lis martagon a bien voulu, lui aussi, figurer parmi les rencontres...
L'Aconit Napel, qui jusque-là ne s'était montré qu'en boutons, nous délivre enfin un exemplaire en fleurs...
Parmi tant d'autres fleurs déjà photographiées, un aster attirera également notre attention...
... Et nous voici déjà au parking d'Héas !
Jean-Pierre qui au loin a repéré un couple de randonneurs qui vient de regagner leur voiture les interpelle. Ce sont des italiens. Il parlent un peu français, mais nous ne parlons pas italien. Il leur demande s'ils descendent plus bas dans la vallée et s'ils pourraient nous emmener. Ils nous apprennent qu'ils vont à leur hôtel situé à Gèdre. Nous leur expliquons que notre destination est Luz-Saint-Sauveur mais que nous serions très heureux s'ils pouvaient nous déposer à Gèdre (nous verrons pour la suite du trajet : au pire Jean-Pierre a gardé le numéro de téléphone du taxi qui nous a emmenés à Pierrefitte-Nestalas le premier jour).
Tonio et Germana, les randonneurs italiens, acceptent de nous prendre en charge. Ils nous expliquent que c'est leur dernier jour de vacances et nous racontent les visites qu'ils ont déjà faites. Nous leur indiquons d'autres endroits qui valent également le détour, pour une prochaine fois. En arrivant dans Gèdre, ils nous indiquent l'hôtel où ils sont logés, mais le chauffeur continue sa route. Nous leur disons qu'ils peuvent nous déposer ici à Gèdre, que nous nous débrouillerons pour la suite, mais ils insistent pour nous descendre jusqu'à Luz ! Malgré la barrière de la langue, nous parlons de choses et d'autres, des spécialités pyrénéennes vraiment délicieuses entre autres. En passant devant le Pont Napoléon où des sauts à l'élastique sont en cours, la conversation se poursuit : ils nous expliquent que leur fils a tenté l'aventure...
Nous leur indiquons qu'ils peuvent nous déposer au centre-ville de Luz car, touchés par leur gentillesse, nous souhaitons leur offrir un verre ou une glace pour les remercier de ce grand détour fait pour nous accompagner jusqu'à notre point de chute. Ils se stationnent bien comme demandé, mais refusent le verre que nous leur proposons. Nous les remercions chaleureusement avant de les quitter.
Nous nous retrouvons sur la place du village avec nos sacs à dos. Tout de suite direction le magasin de sport pour rendre le piolet emprunté. Nous discutons un bon moment avec le patron du magasin et son collaborateur et n'omettons pas de transmettre, comme promis, le bonjour de Dédé de la Soula. Jean-Pierre me rachète une paire de battons tous neufs (les vacances ne sont pas terminées : il reste encore 15 jours et de belles randonnées en réserve).
Et puis, avant rentrer à la caravane...
... Elle s'appelle Myrtille melba et c'est ma glace préférée... Elle fut savourée... Ultime récompense et point final de cet exceptionnel tronçon de la HRP !
Bilan de la journée : 12,8 km, 600 mètres de dénivelé positif, 1 350 mètres de dénivelé négatif.
Bilan de périple : 146,20 km, 9 829 mètres de dénivelé positif et 10 005 mètres de dénivelé négatif (en 10 jours de marche + 1 journée de repos)
Aucun réveil n'a été programmé et c'est un grand coup de vent qui ouvre la porte qui nous réveille ce matin ! Enfin, il faut dire que nous avons été réveillés plusieurs fois dans la nuit, non pas par l'orage, mais par la dureté du sol qui nous rentrait dans les os et faisait que nous ne savions plus comment nous positionner. En plus, le toit fuyait et Jean-Pierre a dû se décaler vers moi pour ne pas être mouillé par la pluie. J'avais utilisé les sacs dans lesquels j'avais glissé mes vêtements en guise d'oreiller et sac plastique sur duvet ça glisse... Plusieurs fois, j'ai perdu mon oreiller de fortune à force de me tourner et me retourner pour trouver une position tolérable. Il faut dire que les petits matelas tous légers et assez fins achetés au dernier moment pour gagner quelques grammes étaient beaucoup moins confortables que nos matelas auto-gonflants de l'année dernière... Mais pour une nuit... Sachant que c'était la dernière nuit et que le lendemain nous serions dans les lits confortables de la caravane... On peut bien supporter l'inconfort une fois durant le périple...
Il fait encore gris dehors et nous ne savons pas précisément quel temps nous aurons pour cette dernière journée. Pourvu que celle-ci ne finisse pas sous la pluie battante comme l'année dernière ! Les informations recueillies l'avant-veille auprès de Seb étaient les suivantes : beau temps le matin, virant à l'orage en fin de journée. Ça, c'était les prévisions d'il y a deux jours. Il peut y avoir eu du changement entre-temps : cela peut être pire ou mieux...
Pour l'heure, nous prenons tranquillement notre petit-déjeuner : Ah, la Bouillie-bouilla de l'année dernière ! Ce bourre-cochon, goût chocolat avec des morceaux de noisettes dedans, qui donne la pêche... je suis contente de le retrouver finalement ! Un bol de thé pour moi et un de café pour Jean-Pierre, pour faire couler (il faut bien cela)... Nous terminons de nous préparer. Ron prend congé. Nous nous souhaitons mutuellement une bonne journée et il part de son côté.
Nous descendons au bord du lac chercher chacun un litre d'eau, dans lequel nous jetons une pastille de micro-pure...
Une Niverolle alpine nous accompagne...
... et puis c'est le vrai départ !
Par chance, le temps semble plus dégagé vers la France (là où nous nous dirigeons) que sur l'Espagne...
Ce cirque de Barroude est vraiment grandiose ! Nous nous sentons tous petits face à ces grandes parois rocheuses !
Le beau temps semble de retour et ça commence à chauffer ! Nous nous débarrassons des polaires et leggings au profit des shorts et tee-shirts... Pourvu que ce ciel bleu dure au moins jusqu'à notre arrivée !
Elles ressemblent tellement à la Cymbalaire des murs que je trouve dans mon village et je suis étonnée de les retrouver ici, mais il s'agit en fait de Linaire à feuille d'Origan Chaenorrinum origanifolium (merci à DonBenvenuto pour cette précision)
Dans les mêmes coloris, l'Erine des Alpes (Erinus alpinus)...
D'impressionnantes falaises qui nous donnent des envies de grimpe... mais bonjour la marche d'approche !
Nous poursuivons notre route vers la Hourquette de Chermentas...
... Passé ce col, les paysages sont toujours aussi somptueux...
... voire impressionnants !
J'y suis à la Hourquette d'Héas !
Je suis arrivée un peu avance pour photographier Jean-Pierre dans la montée finale et son étrange sentier taillé dans la roche...
Discussion "sous le sommet" (même si nous sommes au col)...
Nous y prendrons le temps d'admirer le paysage...
... car nous sommes désormais en terrain connu.
Le Mont perdu (sommet enneigé à gauche), la Brèche de Roland et le Taillon à droite...
Nous devinons le massif du Vignemale derrière les nuages...
Puis, nous amorçons la descente... la descente finale...
La cabane des Aguilous (réservée au bergers)...
Nous savourons à fond ces derniers instants du périple, loin de la foule et des tracas de la vie quotidienne...
Le dernier pique-nique se fera au bord d'un ruisseau. Nous finirons les restes (même le fromage du premier jour qui aura au final fait tout le trajet avec nous mais chaque jour plus petit) !
Fleurs et papillons nous accompagnent sur la toute dernière partie de notre parcours. C'est un véritable festival !
Pour celles-ci je pensais à des globulaires à feuilles en cœur, mais il s'agit de Globulaires naines (Globularia nana) :
Un couple de papillons vraiment très poilus...
Je n'y croyais pas, mais Jean-Pierre m'a confirmé qu'il s'agissait bien d'un apollon (mon petit chouchou), les ailes n'étant pas bien déployées, on ne voit pas tous les détails et en particulier les ocelles... Et même si les photos ne sont pas des plus réussies, je mets quand même à l'honneur celui qui, après m'avoir fait tourner bourrique durant tout le séjour, a bien voulu au dernier moment se prêter au shooting !
Le Lis martagon a bien voulu, lui aussi, figurer parmi les rencontres...
L'Aconit Napel, qui jusque-là ne s'était montré qu'en boutons, nous délivre enfin un exemplaire en fleurs...
Parmi tant d'autres fleurs déjà photographiées, un aster attirera également notre attention...
... Et nous voici déjà au parking d'Héas !
Jean-Pierre qui au loin a repéré un couple de randonneurs qui vient de regagner leur voiture les interpelle. Ce sont des italiens. Il parlent un peu français, mais nous ne parlons pas italien. Il leur demande s'ils descendent plus bas dans la vallée et s'ils pourraient nous emmener. Ils nous apprennent qu'ils vont à leur hôtel situé à Gèdre. Nous leur expliquons que notre destination est Luz-Saint-Sauveur mais que nous serions très heureux s'ils pouvaient nous déposer à Gèdre (nous verrons pour la suite du trajet : au pire Jean-Pierre a gardé le numéro de téléphone du taxi qui nous a emmenés à Pierrefitte-Nestalas le premier jour).
Tonio et Germana, les randonneurs italiens, acceptent de nous prendre en charge. Ils nous expliquent que c'est leur dernier jour de vacances et nous racontent les visites qu'ils ont déjà faites. Nous leur indiquons d'autres endroits qui valent également le détour, pour une prochaine fois. En arrivant dans Gèdre, ils nous indiquent l'hôtel où ils sont logés, mais le chauffeur continue sa route. Nous leur disons qu'ils peuvent nous déposer ici à Gèdre, que nous nous débrouillerons pour la suite, mais ils insistent pour nous descendre jusqu'à Luz ! Malgré la barrière de la langue, nous parlons de choses et d'autres, des spécialités pyrénéennes vraiment délicieuses entre autres. En passant devant le Pont Napoléon où des sauts à l'élastique sont en cours, la conversation se poursuit : ils nous expliquent que leur fils a tenté l'aventure...
Nous leur indiquons qu'ils peuvent nous déposer au centre-ville de Luz car, touchés par leur gentillesse, nous souhaitons leur offrir un verre ou une glace pour les remercier de ce grand détour fait pour nous accompagner jusqu'à notre point de chute. Ils se stationnent bien comme demandé, mais refusent le verre que nous leur proposons. Nous les remercions chaleureusement avant de les quitter.
Nous nous retrouvons sur la place du village avec nos sacs à dos. Tout de suite direction le magasin de sport pour rendre le piolet emprunté. Nous discutons un bon moment avec le patron du magasin et son collaborateur et n'omettons pas de transmettre, comme promis, le bonjour de Dédé de la Soula. Jean-Pierre me rachète une paire de battons tous neufs (les vacances ne sont pas terminées : il reste encore 15 jours et de belles randonnées en réserve).
Et puis, avant rentrer à la caravane...
... Elle s'appelle Myrtille melba et c'est ma glace préférée... Elle fut savourée... Ultime récompense et point final de cet exceptionnel tronçon de la HRP !
Bilan de la journée : 12,8 km, 600 mètres de dénivelé positif, 1 350 mètres de dénivelé négatif.
Bilan de périple : 146,20 km, 9 829 mètres de dénivelé positif et 10 005 mètres de dénivelé négatif (en 10 jours de marche + 1 journée de repos)
Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé, Christopher McCandless (Into the Wild)
- seb65
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Tout ça méritait bien une glace ! Bravo à tous les deux pour ce superbe périple...et bravo à toi pour les récits et la mise en images ! Un vrai roman d'aventures !
"Je préfère le vin d'ici à l'au-delà ". F. Blanche
"La seule chasse, qui à mes yeux, affiche encore de nos jours une certaine légitimité, reste sans conteste la chasse d'eau ! ". Anonyme
"La seule chasse, qui à mes yeux, affiche encore de nos jours une certaine légitimité, reste sans conteste la chasse d'eau ! ". Anonyme
- Gentiane37
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Re: Gentiane aux Pyrénées... Juillet 2016
Merci à toi, Seb, d'avoir été un lecteur assidu et même de la première heure (4 h 41 du matin... si t'es pas accroc toi... ) ! Comme je le disais en première page de mon "roman", sans toi l'aventure n'aurai jamais commencé. Alors, encore un grand merci pour ta disponibilité, ta gentillesse et ton amitié si précieuse. C'est tellement rare et exceptionnel une vrai amitié qui démarre sur un forum que cela mérite d'être souligné. Je crois que je suis un peu chanceuse...
Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé, Christopher McCandless (Into the Wild)