Je continue mes reportages avec la journée du 14 juillet qui devait être une journée de repos, avec une petite prospection champignons prévue au programme le matin et piscine l'après-midi.
Cela n'a pas été tout à fait cela. D'abord, la veille au soir, Nooki s'est fait mal à la queue en voulant faire peur à un gamin qui passait à proximité du camping-car en courant. Connaissant notre toutou, il est toujours attaché (d'ailleurs s'est obligatoire, bien qu'il y en ait toujours pour ne pas respecter les consignes) et n'a donc fait aucun mal au garçon. On suppose qu'au moment de s'élancer sa longe était entortillée autour de sa longe ce qui l'a blessé (aucune blessure apparente), mais avant qu'on aille se coucher j'ai trouvé bizarre que la queue ne soit plus en panache. Toute la nuit, il tourné et viré dans le camping-car et le lendemain matin, inquiets, nous nous sommes levés de bonne heure pour trouver le vétérinaire de garde (jour férié oblige). Le vétérinaire nous reçoit rapidement. Elle nous dit que si la queue est cassée, il faudra envisager l'amputation. Mais avant d'envisager le pire, elle procède à l'auscultation et teste pour voir si la queue a quand même conservé une sensibilité et il semble que oui. Nous procédons ensuite à une série de radios. Elle demande qu'un seul de nous deux l'accompagne dans la pièce dédiée à la radio et je ne sais pas pourquoi je me propose tout de suite. Une fois dans la pièce, me voici affublée d'un tablier en plomb taille unique donc trop grand pour moi et elle me demande de l'aider à le porter pour l'installer sur la table (très haute) afin de pouvoir procéder aux radios. Il est lourd et encombrant le Noo-nook, pas facile de le monter sur la table ! Ensuite, il faut le maintenir sur un côté, puis de l'autre pour les 2 premières radios. Non pas sans mal, nous y arrivons après qu'il ait fait quelques tentatives pour s'échapper. Arrive le plus dur : maintenir Nooki sur le dos les 4 pattes en l'air et parfaitement droit et immobile pour l'ultime radio du bassin. Mission impossible ! Dès que nous arrivons à le stabiliser et que le vétérinaire lâche une main pour appuyer sur le bouton permettant d'enclencher la radio, il se redresse ! Le tablier en plomb ne fait que glisser vu qu'il est trop grand et je commence à transpirer. Au bout de la énième tentative, je lui propose qu'on appelle mon mari en renfort. Elle acquiesce. Et c'est donc avec l'aide de Jean (qui revêt lui aussi un immense tablier de plomb) que nous réussissons non sans mal LA radio !
Il ne semble pas qu'il y ait de fracture, ce qui nous rassure. Nous repartons avec 8 jours d'antibiotiques en comprimés à avaler. Et nous allons acheter de la viande hachée au supermarché avant de rentrer, ce qui permettra de mieux faire passer "la pilule" auprès de Nooki. Par chance, au bout de 2 jours, la queue se redresse et quelques jours plus tard, la queue aura retrouvé tout son panache !
Avec tout cela, nous arrivons au camping en milieu de matinée. Je n'ai plus trop envie d'aller prospecter les champignons, d'autant qu'il commence à faire chaud. Mais finalement, je me décide à y aller quand même sans trop d'espoirs. D'ailleurs, je ne prends même pas un appareil photo, seulement mon téléphone portable, mon sac à dos avec un sac à trophées quand même. Après avoir stationné la voiture que mes filles m'ont laissée, je commence à arpenter le sentier de randonnée. Je croise un randonneur qui descend, me mets de côté et m'arrête pour le laisser passer. Il me dit que je suis prioritaire puisque je monte et que c'est lui qui aurait dû me laisser passer. Je lui dit que vu qu'il me semble chargé avec son sac de coulemelles, je lui laisse la priorité. Il m'indique qu'en plus dans son sac à dos il a des cèpes. Je lui dit que justement je montais pour voir s'il n'y avait 2 ou 3 petites choses à ramasser. Il me demande si je connais le coin. Je lui confirme que oui et là il m'indique précisément l'endroit que j'avais prospecté l'année dernière, sans succès, en ajoutant que c'est sous les buis qu'il a trouvé les cèpes. Je le remercie pour cette information et nous prenons congé.
Je poursuis mon chemin, très confiante et enthousiaste à l'idée de trouver des cèpes. Initialement, j'étais plutôt venue pour les girolles car jusqu'ici c'est ce que j'ai trouvé dans le secteur, parfois en grand nombre. Je passe devant le rocher aux Ramondes et il en reste une encore en fleurs (enfin, il ne lui reste que 2 pétales, mais je trouve que c'est de bon augure : je suis un peu superstitieuse parfois). Je continue d'abord jusqu'au secteur au girolles, mais je n'en trouve que 3 presque desséchées...
Puis, je vais dans le secteur que m'a indiqué le randonneur. J'avoue qu'au début, je suis un peu sceptique par rapport à l'état des girolles, mais rapidement, je tombe sur un joli petit bouchon...
Petit bouchon qui n'est pas tout seul...
Non pas 2, mais 3 petits bouchons !
Une coulemelle, mais un peu trop sèche, restera sur place...
Un couple très soudé...
Et au-dessus, un autre bouchon...
Je fais une zone où je ne trouve plus rien, puis une zone plus productive avec quelques vieux exemplaires, dommage, puis 2 qui se cachent sous une toile d'araignée...
Une autre zone avec de jolies surprises, d'abord un...
... accompagné de 3 autres !
Et en me retournant, encore 3 !
Un petit dernier un peu plus bas...
Et puis c'est l'heure de rentrer... D'autant que Jean et les filles attendent la voiture pour aller à la piscine !
Le sac à trophées est plein à craquer !
Je décide de ne pas aller à la piscine, d'une part, pour ne pas laisser Nooki tout seul et, d'autre part, pour nettoyer et préparer les champignons.
Ce soir, toute la famille va se régaler. Je vais chercher, à la petite surface qui est ouverte même les jours fériés, spaghettis, parmesan et jambon de pays, Jean-Pierre achète un délicieux saucisson de porc noir de Bigorre et Luc apporte une tarte aux myrtilles pour le dessert. Nous allons nous régaler, d'autant qu'Elise apporte 2 bonnes bouteilles également.
Voilà de quoi nous mettre en forme pour la randonnée de demain !