Mes balades en Touraine ou ailleurs... Lorraine & Alsace - Avril 2024 !

[Gentiane37]

Comme tu vas le constater, cette nouvelle étape est à la fois physique et agréable d'un point de vue paysage...

[Hervé92]

Merci pour ces reportages bien rédigés et illustrés, c'est un plaisir que de les lire

[Nic67]

Comme tu vas le constater, cette nouvelle étape est à la fois physique et agréable d'un point de vue paysage...

ouais j'ai vu que peut être un peu moins aérienne, mais beaucoup plus de dénivelé à priori....

[Gentiane37]

C'est bien cela, Nic !

Merci pour ces reportages bien rédigés et illustrés, c'est un plaisir que de les lire

Merci à toi d'apprécier.

Je suis désolée, je n'ai pas vraiment le temps d'aller admirer et commenter tes cueillettes, ni celles des autres d'ailleurs en ce moment, mais je vois que vos différents posts remontent régulièrement en tête de liste (je n'ai juste pas le temps de les ouvrir), cela doit bien donner pour certains...

[Gentiane37]

Dimanche 23 juillet

Nous nous réveillons à 5 heures.

Une petite photo du bivouac pour chercher l'intrus...


Le temps de nous habiller, plier la tente, ranger nos affaires, nous arrivons au refuge à 5 h 45 avec un petit quart d'heure d'avance : le petit-déjeuner étant servi à 6 heures. Celui-ci est composé d'un verre de jus d'orange (un vrai avec une orange pressée), pain, beurre, confiture, thé ou café suivant les goûts de chacun.

Avant de partir nous sommes interpellés par l'un des jeunes avec qui nous avons dîné le premier soir (j'ai édité le CR de cette première journée pour introduire ces protagonistes : j'avais oublié d'en parler). Il cherche désespérément ses bâtons de randonnée qu'il avait laissé devant sa tente hier soir : ce matin ils ont disparu ! Il interroge tout le monde mais personne ne les a vus ! Je compatis : l'année dernière j'ai été très contrariée quand on m'a volé ma paire de chaussettes, alors là je me mets à sa place. Le vol de bâtons c'est encore pire ! Hier, je parlais de la solidarité entre randonneurs... Il y a malheureusement aussi des bassesses ! Nous ne les avons pas revus. Je ne sais pas s'ils ont abandonné, s'ils ont pris une journée de retard pour trouver un magasin et racheter des bâtons de randonnée...

Nous partons à 6 h 30 et profitons d'une jolie lumière avec le lever du soleil...


Le début de la randonnée s'effectue dans une forêt de Pins laricio...


Avez-vous remarqué la croix au sommet de cette montagne ?

En gros plan...


Après la forêt, commencent les rochers...



Et en parlant de rochers, nous sommes rapidement dans le vif du sujet avec des passages équipés de chaînes...


... une alternance des montées tantôt dans les rochers, tantôt dans les éboulis et parfois dans du sentier terreux très raide...




Nous faisons une première pause aux alentours de 8 h 30...



Sur cette dernière photo, on voit des randonneurs équipés de petits sacs (voire sans sac) et habillés ultra léger. Ce sont ceux qui partent faire l'ascension du Monte Cinto, plus haut sommet Corse culminant à 2 706 mètres. Nous avons été doublés par ces randonneurs "light", ce qui a eu pour conséquence de décourager un peu Jean-Pierre qui peinait avec son gros sac à dos. Il faut dire qu'il nous arrivait de nous sentir gauches et lourds avec nos gros sacs et nos grosses chaussures dans certains passages rocheux très escarpés demandant à la fois de l'agilité et de l'attention et, à cause de cela, nous avions l'impression de dépenser une énergie considérable alors que cela aurait pu être une formalité si nous avions été "plus légers". "Mais il ne s'agit pas de la même aventure", lui ai-je fait remarquer. Il n'y a, en effet, pas de comparaison possible parce que nous ne faisons pas la même chose. Laissons-les nous doubler et ne nous décourageons pas... Nous devons aller plus loin car il s'agit d'une course dans la durée.

La pause terminée, nous repartons et poursuivons cette montée qui semble interminable...




Quelques fleurs discrètes égayent la randonnée (je n'ai pas eu le temps de m'attarder dans les identifications et je propose, sans conviction, Céraiste des Alpes) --> merci à DonBenvenuto pour cette identification : Saxifraga cervicornis Viviani...


Pour celle-ci, je sèche...


Et ça monte toujours...




Nous rencontrons au cours de notre ascension un couple de randonneurs qui fait le GR20 dans le sens Nord-Sud. Nous discutons un moment. Ils nous parlent du refuge de l'Onda et de ses fameuses lasagnes au brocciu qu'il ne faut surtout pas rater !

Nous arrivons à la bifurcation qui permet de faire le détour pour monter au sommet du Monte Cinto (mais nous n'irons pas)...



Il est à peine 11 heures, nous avons fait 1233 m de dénivelé et nous sommes à 2 597 m d'altitude (c'est le GPS qui le dit)...


Nous en profiterons pour faire notre pause déjeuner en compagnie de l'Accenteur alpin...


Puis nous repartons en direction de Bocca Crucetta, d'où nous aurons une vue magnifique sur le Lac du Cinto...



Nous rencontrons un randonneur Corse qui nous fait le panorama.

Le refuge de Tighjettu, but de la journée, c'est par là... et il y a encore du chemin à faire !


Encore des petites fleurs non identifiées...
Sagine poilue ( Sagina pilifera)




Thym corse ( Thymus herba-barona)




La descente nous semble longue : rochers, éboulis, sentiers terreux...

Nous quittons les rochers pour trouver un peu plus de végétation...


Un Pinson des arbres jouait à cache-cache mais j'ai réussi à le photographier !


Cette fois, nous y sommes ! Le voici enfin le refuge de Tighjettu ! Il est 15 h 30 et nous aurons mis 9 heures arrêts compris (un panneau au départ de la randonnée annonçait entre 8 et 10 h nous sommes pile dans la moyenne).

Comme d'habitude, inscription, installation de la tente, puis douche (tiède : chauffée par le long tuyau de captage), lessive...

Le refuge et la tente...


La vue est magnifique !


Une fois que tout est fait, le petit rafraîchissement qui va bien puis discussion avec celles que j'ai surnommées le Mouflonnes Corses (Cathy et Mireille les 2 Corses et leur amie Corinne) qui nous conseillent de poursuivre l'étape du lendemain jusqu'au Castel de Vergio (plutôt que de nous arrêter au refuge de Ciottulu di i Mori) ce qui raccourcira l'étape du surlendemain qui est extrêmement longue.

Nous dînons à 19 heures : charcuterie Corse (coppa, saucisson, jambon de pays), spaghettis sauce Tighjettu (sauce tomate améliorée avec des ingrédients secrets qu'il fallait deviner mais nous n'avons pas réussi), compote de pomme et même pour Jean-Pierre digestif (eau de vie) déguisé dans un spray pulvérisé directement dans le gosier : il paraît que c'est surprenant !

Nous nous couchons à 20 h 30.

Bilan de la journée : 1 276 m de dénivelé et 10 km tout pile !

[Nic67]

Nom de D... quelle étape, c'était quand même bien "plus cool" par la cirque de la solitude (encore que j'en ai vu faire demi tour effrayé par les passages techniques et très abruptes)....Elle a du laissé des traces celle là, heureusement que celle du lendemain et du surlendemain étaient moins denses.... Les plus beaux moments restent quand même les levers aux aurores (après avoir un peu dérouillé la machine - perso je faisais systématiquement 5 à 10 minutes d'assouplissements à l'arrivée et au lever) avec une luminosité sans pareille dans la montagne
Tighjettu, de mémoire il y avait de l'eau chaude grâce aux panneaux solaires non???? Mais il fallait arriver dans les premiers
Sinon, je trouve que la qualité des repas et surtout des petits déjeuners s'esr sacrément améliorée...

Continue de nous enchanter

[Nic67]

Quant au coup des bâtons, pas cool du tout

Il nous en était arrivé une pas cool du tout à Ascu en 1995 : des copains nous y avaient rejoints (celui avec les fesses nue et les deux jeunes enfants qui voulaient faire le cirque de la solitude, puis Tighjettu et ils étaient revenus par la variante du Cinto -tiens tiens - avec les petits!) . Bref pas de réservations à l'époque et on avait décidé de monter la tente... On prend notre temps le soir à l'auberge et au moment de planter la tente , plus de place sur les emplacements... Qu'à cela ne tienne, on va un peu plus loin (et oui camping sauvage) et dodo vers 9 - 10h00. Puis vers 23 - 24 h00 je sais plus, gros projecteurs sur la tente venant d'un gros 4x4, deux loustics en sortent avec un fusil de chasse nous disant que le camping sauvage est interdit et qu'il y a un camping dans la vallée!!! La moutarde me monte au nez, je sors mon opinel (non là je blague - mais je l'avais dans la poche - je suis en général calme mais dans certains cas faut pas pousser...) mais voyant les enfants en pleurs on la joue zen et on démonte la tente... La gardienne du refuge arrive sur les lieux et nous propose gentiment de dormir dans la "salle à manger" du refuge...Autant dire que j'ai eu du mal à trouver le sommeil!!! Comme quoi il y a des cons partout, mais les deux journées suivantes furent que du bonheur à voir ces deux bambins tels des cabris dans les rochers

[idefix67]

@ Gentiane

à voir ces décors (au demeurant grandioses! ) , m'étonne pas que tu sèches!

[seb65]

Heureusement que JP avait sa psychologue de service !
Rien qu'à te lire, j'ai ma tendinite qui se réveille (en plus, pour de vrai) ! Quelle motivation il doit falloir dans les "coups durs" !
Merci Gentiane pour cette nouvelle étape et ces images splendides !

[Gentiane37]

Merci à tous les deux, Nic et Idéfix !

Nic, pour répondre à tes questions et remarques :
L'étape du lendemain Tighjettu --> Ciottulu di i Mori était donnée en 4 h, 620 m de dénivelé et 6,5 km d'après l'estimation GPS, celle du surlendemain Ciottulu di i Mori --> Manganu en 8 h, 643 m de dénivelé et 23 km. Grace aux conseils des 2 Corses, nous avons prolongé la 1ère étape jusqu'au Castel de Vergio afin de l'allonger (1082 m de dénivelé et 16,5 km) et de raccourcir la 2ème étape (16,780 km et 713 m de dénivelé).
De mon côté, je ne faisais pas d'assouplissement, mais m'enduisais de crème après la douche, à la fois pour m'hydrater genre "après soleil" et pour masser les zones plus endolories. Et surtout, cette année j'avais emmené de la crème pour les pieds ce qui fait que je n'ai pas eu d'échauffements comme ce fut le cas l'année dernière.
A Tighjettu, ce ne sont pas des panneaux solaires qui chauffent l'eau mais le long tuyau noir de captage qui prend le soleil, ce qui fait qu'il faut prendre sa douche tant que le soleil donne.
Et pour finir, nous commencions toujours par monter notre tente dès l'inscription faite et avant de faire quoi que ce soit d'autre, justement pour avoir le choix de l'emplacement et ne pas nous retrouver en position inconfortable. Déjà que les meilleures places étaient systématiquement prises par les tentes mises à disposition à la location par le refuge, il y avait intérêt à ne pas traîner ensuite pour planter sa tente ! Je ne sais pas à ton époque, mais à l'heure actuelle il est clairement indiqué partout que le bivouac est interdit en dehors de l'aire allouée à cette fonction à proximité des refuges (ou des bergeries certaines proposant également ce service).

[Gentiane37]

Heureusement que JP avait sa psychologue de service !
Rien qu'à te lire, j'ai ma tendinite qui se réveille (en plus, pour de vrai) ! Quelle motivation il doit falloir dans les "coups durs" !
Merci Gentiane pour cette nouvelle étape et ces images splendides !

Merci Seb (tu as écrit pendant que je répondais aux précédents messages).
Si tu as la tendinite qui te démange, viens faire une randonnée avec moi, cela va s'arranger...
C'est vrai qu'il en faut de la motivation, si possible avoir toujours un peu de réserve, parce que parfois il faut se surpasser (à suivre dans les futurs épisodes)...

[Nic67]

merci Gentiane pour ces réponses...pour ce qui est de la solidarité des randonneurs, Ascu est un endroit particulier dans le sens où on peut y accéder en voiture... Et je pense plutôt à des "pros " "voleurs" profitant justement de cette confiance entre randonneurs....
pour ce qui est du Vergio, itou nous avions zappé le Ciotullu en 2010 (avec les enfants et en sens inverse), mais nous y avions séjourné deux nuits en 1995 pour gravir la Tafunato et la Paglia Orba en 1995....

[Nic67]

Euh, je pige pas comment tu passes de 600m de dénivelé à 1000 mètres en shuntant le Ciottulu alors que de celui ci à Vergio il n'y a que de la descente??? Qque chose m'échappe

[Gentiane37]

Euh, je pige pas comment tu passes de 600m de dénivelé à 1000 mètres en shuntant le Ciottulu alors que de celui ci à Vergio il n'y a que de la descente??? Qque chose m'échappe

Alors, déjà le GPS donne le dénivelé exact c'est à dire qu'il tient compte de toutes les petites montées et descentes qui ne sont pas toujours comprises dans l'estimation du topo. Par exemple le 1er jour : estimation du topo 1360 m --> GPS 1500 m, le 2ème jour : estimation 780 m --> GPS 843 m, 3ème jour : estimation 790 m --> GPS 867, 4ème jour : estimation faite par Jean-Pierre d'après le tracé sur l'ordinateur (carte IGN) --> GPS 1276 m (là on est très proche de la réalité), 5ème et 6ème jours cumulés : estimé 620 + 643 = 1263 m --> GPS 1 082 et 713 = 1795 m. Cela fait 500 de plus ce qui est effectivement énorme, mais je me souviens de la fin de la journée avant d'arriver au Castel de Vergio, c'était une montée dans la forêt que j'ai trouvé interminable : on n'en voyait pas le bout (je l'ai noté dans mon carnet). Pour les prochaines étapes, je noterai dans mon compte rendu l'estimation et les données du GPS. Par contre, je ne pourrai pas le faire pour les derniers jours car le GPS était venu à bout de toutes les piles que Jean-Pierre avait emmenées et nous n'avons pas pu en acheter. Par contre, un randonneur avait un topo différent du notre qui ne donnait pas le même dénivelé : celui-ci était beaucoup plus proche de la réalité.

[thieum]

Waow, des paysages de dingue!!
Vraiment de belles photos, j'adore celles avec les Pins qui contrastent avec le reste du panorama presque totalement minéral.
Ma préférée: celle en dessous de "Après la forêt, commencent les rochers"