Fiche identification morchella 25/02/2014

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Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Dddudu » 24 févr. 2014, 22:48

Salut du dudu :lf:
Ayant pas mal de souci avec open office :az: mon fichier pdf tarde a arrivé alors que la saison commence, donc je commence par se post sur l'identification des morilles, je me suis appuyer sur les description de E.BOUDIER, ayant recu le livre de Clowez aujourd'huit je reviserais surement quelques identification ainsi que de nouvelle variété.

Les morilles(morchella)

appartiennent au groupe des Ascomycètes (anciennement discomycetes), groupe contenant notamment les truffes, les gyromitres, les pézizes et les helvelles.

Le nom du genre Morchella est dérivé de morchel, un ancien mot allemand pour désigner les champignons, tandis que Morille et l'anglais Morel sont dérivés du latin maurus: brun


Ascomycètes se traduit littéralement par «champignons porteurs d'asques» : les asques sont les organes qui, entre autres chez les Morilles, produisent les spores. Pour cette classe de champignons (Ascomycètes), les spores prennent naissance à l'intérieur des asques, contrairement aux Basidiomycètes, chez qui les spores apparaissent au sommet de cellules nommées basides, terme dont tu connais la définition. « Askos», c'était pour les Grecs une outre, et ce nom grec a tout naturellement été transcrit en français par «asque». La forme la plus courante d'un asque (remarque que ce terme est du genre masculin) est celle d'un tube allongé, le sommet (ou apex) étant fermé et la base ayant l'aspect d'un «pied» étroit. On trouve aussi des asques ayant l'apparence d'un sac plus ou moins globuleux, par exemple chez les Truffes (Tuber). Le plus souvent, un asque s'ouvre par une simple déchirure apicale ; chez d'autres Ascomycètes, l'asque s'ouvre par le soulèvement d'un petit couvercle nommé opercule.
Ce dernier caractère te donne déjà une première possibilité de classification : Les Ascomycètes dont les asques s'ouvrent par un opercule sont qualifiés d'operculés, et ceux dont l'apex se déchire se nomment des inoperculés.
Habituellement, un asque contient 8 spores, mais dans quelques espèces d'Ascomycètes on en dénombre 2, ou 4, ou un nombre multiple de 8, soit par exemple 16, 32, 64, et même davantage, jusqu'à plus de mille chez certains genres. Les asques sont accompagnés d'organes stériles très allongés, les paraphyses. Pressés les uns contre les autres, asques et paraphyses tapissent l'intérieur des apothécies.
Apothécie doit te paraître un nom étrange. Pas si bizarre que cela : pense, par exemple, aux noms bien communs apothicaire, ou bibliothèque. Le mot «bibliothèque» signifie exactement «boîte à livres» et anciennement, un asque se nommait une thèque. Le terme «Apothicaire» est un vieux nom désignant un pharmacien. Dans cette profession, on utilise fréquemment un vase de grès dans lequel on pile les drogues au moyen d'un pilon, et ce vase a la forme d'une coupe ; or la plupart des Ascomycètes qui nous intéressent ont bien la forme d'une coupe. Et les Morilles alors ? Nous y voilà : Pour beaucoup de mycologues, particulièrement des Français, les Morilles ne sont qu'une agglomération de coupes appliquées bord à bord et portées par un pied commun. Leur carpophore est en somme une «pluriapothécie».
Par souci de clarté, je t'ai fait des dessins représentant ces choses, et d'autres encore, mais revenons aux Morilles. Elles sont toutes creusées d'une vaste cavité s'étendant de la base du pied au sommet du chapeau. Dans ces champignons, l'accolement des nombreuses «mini-apothécies» donne au carpophore (certains mycologues écrivent ascome pour les carpophores des Ascomycètes) un aspect général rappelant assez bien une éponge (les Italiens nomment une Morille «spugnolo», c'est à dire «éponge»). L'hyménium, comme tu le sais déjà, est la partie fertile, porteuse de spores, d'un champignon ; chez les Morilles, l'hyménium est logé dans les creux (= les «mini-apothécies») que les mycologues nomment souvent des alvéoles. Avec un peu d'expérience, tu t'apercevras bien vite que les chapeaux des Morilles sont parfois relativement allongés et se terminent en pointe plus ou moins aiguë: Nous les nommerons, si tu le veux bien, les Morilles coniques, distante. Chez d'autres Morilles, les chapeaux sont plus ou moins sphériques, nous parlerons de Morilles rondes, adné.


Sans vouloir trop développer la question de la couleur des chapeaux, tu pourras toutefois remarquer que les Morilles coniques ont en général une teinte plus ou moins foncée, alors que la teinte des rondes est plus claire et plus gaie, du jaune au gris brun. A la base du chapeau des coniques, observe la présence d'un sillon qui le sépare du pied et que l'on nomme une vallécule; de cette vallécule partent des côtes stériles, c'est à dire sans asques, qui se prolongent jusqu'au sommet du chapeau avec, ci ou là, des connexions transversales. Ces côtes délimitent alors des alvéoles de forme assez bien rectangulaire. Par contre, chez les Morilles rondes, les côtes sont disposées sans ordre particulier, ce qui donne des alvéoles arrondis-anguleux. Cependant, distinguer la présence d'une vallécule est souvent difficile et il est imprudent de voir là un caractère aussi absolu que le prétendent certains spécialistes.
Il n'en va pas de même pour la Morille hybride ou «morillon». Ici, la vallécule est profonde et nette, séparant du pied la moitié du chapeau. A partir de ce seul caractère, quelques mycologues pensent devoir créer un genre différent, les Mitrophores(morillon) (Mitrophora), genre reconnu par beaucoup mais pas par d'autres. Il est certain que les mycologues ont créé trop d'espèces avec des variantes problématique.

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ADNEE :

Cette première section se reconnaît de suite à ses alvéoles proéminentes, s'insérant directement sur le pédicule.
Ces alvéoles sont primaires, nombreuses, le plus souvent irrégulièrement arrondies ou anguleuses, placées sur le réceptacle sans ordre apparent, bien plus rarement subsériées par confluence; dans ce cas alors on les distingue de celles de la seconde série par l'absence de vallécule. La plupart des espèces de celte division ont le chapeau arrondi ou oblong, plus rarement conique, mais la forme est variable dans toutes les espèces. Les côtes primaires sont plus épaisses et plus pubescentes que celles de la seconde division. Ces Morilles préfèrent princîpalement les pays de plaines ou légèrement montagneux et les bois feuillus, mais elles ne sont pas exclusives puisqu'on en rencontre aussi dans les montagnes et sous les conifères.

DISTANT :

La seconde section se distingue immédiatement aussi par ses alvéoles primaires bien moins nombreuses, ordinairement très allongées ou fusiformes, souvent de toute la longueur du chapeau et divisées intérieurement par des cloisons plus ou moins transversales en alvéoles secondaires sériées, le plus ordinairement quadrangulaires.

Les alvéoles sont séparées du pied par un espace circulaire nu ou vallécule. Cette vallécule n'est jamais profonde: presque toujours bien visible, elle est presque nulle dans le M. hortensis où elle n'apparaît que comme un fin liseré stérile. Quoique la vallécule puisse paraître un passage entre les espèces de la' première division et les Mitrophora., elle est loin de ressembler au vide profond qui existe entre les bords du chapeau de ce dernier genre et le pédicule.

La plupart des espèces de ce groupe ont le chapeau plus ou moins conique ou oblong, car ce n'est que par exception qu'on en voit d'arrondis; les côtes primaires moins épaisses et moins pubescentes noircissent presque toujours avec l'âge ; le pied est bien plus grossièrement furfuracé.

Ce sont des espèces qui préfèrent généralemeet les bois de conifères, et, par conséquent, les pays montagneux ou froids, mais,comme pour les espèces de la première section, elles ne sont pas exclusives, on en trouve dans les jardins et sons les arbres à feuilles caduques.Bien que ces deux sections soient le plus souvent nettement caractérisées, il ne faudrait pas croire cependant qu'il soit toujours très facile de les distinguer. Si l'on n'a pas de peine généralement à le faire dans le jeune âge, plus tard, on peut avoir des doutes parles modifications que subissent soit les alvéoles, soit le pédicule.
Ainsi, dans la 1ère section, les alvéoles peuvent se sérier par confluence,ce qui rend les côtes primaires plus ou moins appendiculées; dans ce cas, l'absence de vallécule est le critérium.

Dans la 2ème, il peut y avoir deux modifications principales: 1 les côtes primaires peuvent se diviser plus fréquemment et former des alvéoles primaires nombreuses analogues à celles de la première section; dans ce cas, la présence de la vallécule fera encore distinguer;

2 le pédicule peut se gonfler au point d'annihiler celle vallécule et même souvent non seulement celle dernière n'existe pas, mais les alvéoles paraissent enfoncées au sommet du stipe.

Là encore, la sériation des alvéoles est un guide comme leur enchassement au sommet du pédicule, car ce dernier caractère n'a jamais lieu chez les espèces de la section des Adnatoe (1er groupe) où elles' sont au contraire toujours saillantes.

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CONFUSION

SANS DANGER
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DANGEREUSE
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DIFFERENCE
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1 ADNE, GENRE ESCULENTA

MORCHELLA CRASSIPES
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Espèce grande, 15 à 25 cm. de hàut, parfois jusqu'à 30 cm.
Chapeau ovoïde-conique ou subconique, fauve-grisâtre ou brunâtre.
Alvéoles grands, polymorphes, irrégulièrement disposés"profonds et·ondulés dans le
fond, limités par des côtes épaisses et sinueuses.
Pied robuste, ocracé-carné, furfuracé, renflé à la base,
plus long que le chapeau.
Asques de 400 IJ. Sur 18 à 20 (Jo. ~ Sp'ÛfleS de 23 à 28 (Jo sur 12 à 15 f.!.-
Paraphyses ramifiées, peu ou non épaissies au sommet.
Espèce assez rare.
plus reconnu par Clowez
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MORCHELLA DUNENSIS
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Chapeau globuleux de teintes ochracées clair à foncé
Stipe blanchâtre, 4 à 10 cm de hauteur
Alvéoles tres sérées et peu ouverte, sinueuse sur spongiola dunensis
Alvéoles plus ouverte sur esculenta dunensis

Quand on rencontre une morille des dunes, on est toujours surpris par la taille du pied au trois quart ensablé et souvent greffé à son extrémité par de fines radicelles aux racines d’oyats auquel elle semble (toujours ?) associée… La tête assez petite et irrégulièrement globuleuse est en général « imprégnée de grains de sable plaqués par le vent ou la pluie et…immangeable.
Pousse en bord de mer, sur dunes humides, éventuellement plus à l'intérieur des terres sur terrains sablonneux.
Sa fructification est limitée au ressort et doit être une espèce protégée en raison de sa rareté et de la façon dont leur habitat naturel sensible.


MORCHELLA HETIERI
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Espèce petite, de 4 à 6 cm. de haut.
Chapeau subsphérique ou ovale, jaune.ocracé.
Alvéoles irréguliers, arrondis ou oblongs, séparés par des côtes flexueuses.
Pied cylindrique, à peine épaissi et sillonné à la base, recouvert d'une pubescence bai-fauve; longueur égalant à peu près celle du chapeau.

Asques de 350, à 400 sur 25 à 28 Spores de 22 à 25 sur 13 à 15
Paraphyses ramifiées, à peine épaissi au sommet.
Espèce rare, venant sur la terre dans les bois touffus.
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MORCHELLA RIGIDA
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Espèce moyenne ou grande, 7 à 15 'cm. de haut. Chapeau, d'abord conique,
ensuite oblong, jaune.ocracé.
Alvéoles irréguliers, peu profond et à fond plat, délimités par des côtes flexuéuses. - Pied blanchâtre, glabre ou finement furfuracé, ayant environ l.a moitié de la hauteur -totale.

Asques de 300 à 400 sur 25 à 30 Spores de 20 à 24 sur 13 à 14
Paraphyses ramifiées, non ou peu épaissies au sommet.

Habitat :
Dans les forêts riveraines, le long des haies, au bord des ruisseaux, dans les prés et en lisière de forêt.
Le plus souvent isolé, mais, à l'occasion, grégaire.
D'avril à mai.
Cette espèce diffère peu de Morchella rotonda. La taille, la coloration du chapeau, l'ampleur des alvéoles, la forme et la couleur du pied, les dimensions des asques et des spores ne présentent pas des différences notables.
« Elle s'en distingue, dit BOUD'IER. par la forme du chapeau et les alvéoles moins profonds et à fond plat ».
Or, Morchella rotunda, en dépit de"sa dénomination, présente parfois des formes allongées ou ovoïdes coniques. C'est ainsi qu'elle est figurée sur les planches 195 et 196 des Icones de
BOUDIER.
Quant à l'aspect du fond et à la profondeur des alvéoles, leur valeur comme caractères spécifiques
est discutable. Morchella rigida paraît plutôt être une variation de forme sinon une variété de
Morchella rotunda, qu'une espèce autonome.
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MORCHELLA ROTUNDA
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CHAPEAU 5 à 12 cm de haut, bien que Boudier signal entre 10 et 20 cm
5-10-(16) cm de large, rond ou un peu ovoïde, souvent plus large que haut chez l'adulte, creux, étroitement adné, d'un beau jaune ocracé bien saturé.
Alvéoles gaufrés, amples, très ouverts, tantôt arrondis, tantôt sinueux, confus comme ceux de l'éponge commerciale, profonds, déjetés-froncés sur les parois, à fond plat visible dans la forme rigida, limités par des arêtes minces, très fragiles, concolores ou ferrugineuses, parfois crispées chez les exemplaires géants.
Sporée jaune ocracé.

PIED 4-5-(15) × 2-4-(8) cm, trapu, jamais plus grand que le diamètre piléique, bien égal, peu souvent renflé-sillonné à la base, creux, à peine farineux vers le haut, blanchâtre ou teinté d'ocracé pâle.

CHAIR tendre, très fragile, concolore au pied.
Saveur douce.
Odeur fongique faible.

ÉCOLOGIE – Espèce plutôt tardive, la morille ronde croît d'avril à mai, en plaine comme en montagne et se montre indifférente au substrat. On la trouve sur sol aréneux, argilo-limoneux ou calcaire, le long des rivières, dans les ronciers, sous les frênes et les ormes, sur le rebord des fossés ou sur les banquettes des chemins forestiers, dans les lisières thermophiles des buissons et des bois feuillus, ou même loin de tout arbre dans les prairies pâturées.
Au printemps, au bord des près, le long des rives de canaux, à proximité des arbres fruitiers (pommiers), dans les vignobles, au pied des peupliers, ormes, frênes, en terrains frais, sablonneux, riches en substances organiques et protégés du vent. Isolé ou en troupes plus ou moins nombreuses.

Principalement sur sols calcaires des bois humides de feuillus et leurs chemins en lisières, terrains vagues ou remués, anciennes places à feu, bords de haies et vergers à pommiers, appréciant particulièrement la couverture de frênes mais aussi des peupliers, noisetiers, etc

Ce champignon se développe en groupes de plusieurs individus parfois nombreux, se cachant souvent dans les herbes. Il se présente aussi parfois sur des sols relativement nus, notamment parmi les pommes pourries des vergers, appréciant particulièrement des terres "sucrées", notamment grâce aux essences d'arbres à sève sucrée qui s'y trouvent. Il se développe moins fréquemment sous certains résineux tels les épicéas, les sapins et les pins sylvestres et est très sensible au changement de milieu. Il disparaît ainsi parfois inexplicablement d'un site où, pourtant, il se développait depuis plusieurs années.

Répendue dans les bosquets clairs , en lisière de forêts de frêne ou d' arbres fruitiers d' Avril à Juin.

Cette morille peut parfois pousser sur la terre nue, au milieu des ficaires et des violettes. Si on la laisse grandir, elle devient énorme et perd très vite sa stabilité pour se coucher sous son propre poids.

Dans une hêtraie, au milieu des prêles d'hiver (Equisetum hiemale)

Tardive, suit et prolonge M. esculenta d'avril à mai, sur tous types de sols, calcaires, argileux ou sablonneux, sous feuillus : frênes et ormes, lisières ensoleillées, taillis, buissons et même sans aucune présence d'arbres sur pâtures ou encore marc de pomme et diverses déchets.

Cette espèce, bien caractérisée, est assez fréqente sur les terrains sablonneux ou limoneux, dans, l~
parcs ou les bois. Je l'ai rencontrée, au printemps, parfois en grand' nombre d'individus, sur alluvions, le long des cours d'eau, dans la région méditerranéenne.

REMARQUES – Comestible délicat et très recherché. Toutefois les morilles, à l'égal d'autres ascomycètes operculés, recèlent des substances hémolytiques susceptibles d'occasionner des malaises. On évitera les plats de morilles trop copieux, ou mal cuits, ou contenant des exemplaires
défraichis.
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MORCHELLA RUDIS
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Espèce moyenne, 5à 7 cm. de haut.
Chapeau ovoïde ou ovoïde-conique, brun fauve bien adné
Alvéoles amples profondes, un peu irrégulieres, plissées intérieurement, délimités par des côtes primaires flexueuses.
Pied fauve-pâle, irrrégulièrement sillonné ou impressionné au sommet et à sa base qui n'est pas épaissie ou faiblement renflé, couvert de grosses furfurations,

Asques de 250 à 300 sur 20 à 25 Spores 20 à 25 sur 13 à 15
Paraphyses grêles, peu épaissies vers l'extrémité.
Espèce assez rare.
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MORCHELLA SPONGIOLA DUNENSIS
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Espèce petite, 3 à 7cm. de haut.
Chapeau subglobuleux, rarement ovoïde, gris.fauve. Alvéoles petites, nombreuses irrégulieres;· délimité par des cotes sinueuses, parfois ferrugineuses.
Pied blanchâtre, glabre, légèrement épaissi à la base, égalant à peu près la hauteur du chapeau.
Asques de 25Q à. 300 Sur 15 à 20 Spores, de 20 à 25 sur 12 à 13
Paraphyses ramifiés non épaissies au sommet.

Morchella umbrino, et morchella spongiola, son deux espèces affines dont tous les caractères se superposent à peu près rigoureusement. Elles diffèrent seulement par la couleur du chapeau, la longueur des asques et le· diamètre· des spores.
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MORCHELLA UMBRINA
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Espèce petite, ,3 à 7 cm. de haut.

Chapeau arrondi, rarement ovoïde, noirâtre.

Alvéoles petits, nombreux, à angles arrondis, délimités par des côtes plus pâles,
souvent ferrugineuses.

Pied blanc, glabre, à peine renflé à la base souvent plus court que le chapeau.

Asques de 300 à 350 sur 17 à 25 Spores de 18 à 23 sur 9 à 12
Paraphyses ramifiées,non épaissies au sommet.

Cette espèce est assez rare mais se rencontre parrfois en société de nombreux individus. Elle est reconnaissable à sa colloration ivoire, rarement pâle, qui la distingue de morchella spongiola. BOUDIER l'indique surtout comme méridionale et occidentale. Il l'a aussi reçue de Lyon, Cannes, Nantes, etc. Je l'ai trouvée en assez grande quantité dans la forêt de Neuhof, près de Strasbourg; dès le premier jour de temps doux,le 2 avril 1922, après une longue période de froid. C'est comme le fait remarquer BOUDIER, une espèce très précoce.
Biotopes
Parmi les feuilles et les herbes des forêts de feuillus (Fagus, Fraxinus).
D'avril à mai.
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MORCHELLA VULGARIS
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Asques de 3QO à 350 Il sur 15 à 20 lot. - Spores 18 à 20 lot sur 10 à 12 . lot.

Grande, 10 à 15 centimètres de hauteur

Chapeau à capitule ovoïde ou oblong, très exceptionnellement arrondi, noirâtre plus ou moins pâle, bien plus rarement blanc comme le pied, mais jamais fauve.

Alvéoles très irrégulières, souvent confluentes et paraissant alors plus ou moins sériées ou cérébriformes, séparées par des côtes primaires épaisses, plus pâles, souvent teintées de ferrugineux, présentant sur les côtés des appendices ou prolongements plus ou moins courts ou courbés, résultant de la confluence partielle des alvéoles primaires.

Le pied est blanchâtre presque glabre, renflé et sillonné à la base.

Les paraphyses sont colorées et à peine épaissies aux sommets. .

Commune en France, principalement dans les bois argileux et très recherchée. Elle est un peu plus précoce que rotunda. On la reconnait toujours bien à sa forme, sa couleur, ses alvéoles très irrégulières, subsériées par places ou cérébriformes par confluence et séparées entre elles par des côtes plus pâles toujours très fréquemment appendiculées. Il ne faut pas la confondre avec M.
hortensis qui lui ressemble mais a les alvéoles mieux sériées et est munie d'une vallécule quoique peu visible et souvent oblitérée.
Lors de son développement, la couleur sombre de ces morilles s'atténue tandis que les côtes, blanchâtres au départ, deviennent ocre clair.
A la fin, lorsque le champignon arrive à maturité, il devient jaune ocracé plus ou moins clair, mais peut garder les traces de rouille sur les côtes. En outre, il se couche souvent sous son poids, et il n'est pas rare, en fin de saison, d'en trouver d'énormes exemplaires complètement effondrés sous la couche de feuilles.

Elle offre les variétés suivantes :
Var. cinerascens.
A chapeau gris ou grisâtre, plus ral'e que le type.
Var. albida.
Entièrement blanche pédicule et chapeau. Généralement très rare. Celle variété devient à alvéoles jaunâtres avec l'âge par la maturation des spores. Elles pourrait être alors confondue avec rotunda
si l'examen des alvéoles ne rectifiait l'erreur. Je l'ai reçue de M. Harlay des environs de Charleville.
Var. tremelloïdes (Ventenat)
Phallus tremelloïdes Vent Mon. Ph p. 5m) fig. 1.
Phallus esculentus Bull. Pl. 218 fig. F.
Morchella. tremelloïde Fries syst. mye. - Lév. Die/.. d'Orb. VII p. 354. - Sace. Syll. T. VIi[ p. 11. - Quélet Ench. p. 272.
Cette forme n'est pas une espèce, pas même une variété, mais une simple déformation du type. 11 ne faut pas confondre celle monstruosité avec le Morchella. tremelloïdes de Krombholtz et de plusieurs auteurs, qui ont figuré ou décrit le Physomitra esculellta pour l'espèce de Ventenat.

BIOTOPE :
Cette espèce croît dans les forêts riveraines, les forêts mixtes, les haies, les bosquets et les bords de chemins ; le plus souvent, sur terre nue et sablonneuse.
D'avril à mai.
Précoce, du mois de mars au mois de mai, en plaine et en montagne sur tous les sols aussi bien lourds que très sablonneux, sur décombres, places à feu, en lisières ou sous feuillus : frênes, ormes, noisetiers, peupliers, aubépine, bouleaux, acacias et divers fruitiers comme pommiers et poiriers mais aussi lilas, pivoines, artichauts, topinambours, luzerne et ce que cette morille commune affectionne tout particulièrement : un tapis de lierre sous les frênes.
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MORCHELLA OVALIS
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Plus petite que les précédentes, 7-10 cm de hauteur.
Chapeau ovoïde d'un fauve pâle,
Alvéoles moitié plus petites et allongés, un peu oblongues et subquadrilatères, à côtes droite ou peu flexueuses.
Pied égalant à peu près le tiers de la hauteur total

Asques de 250 à 300 sur 15 à 18
Les paraphyses sont rameuses mais ordinairement atténuées aux extrémités.
Les spores ont 23 à 24 de long sur 13-14 de large.
France surtout méridionale, Assez rare.
Pyrénées-Orientales (Flahaut) elle se distingue bien de rotunda par sa taille moindre, sa
forme ovoïde, ses alvéoles plus petites en carré long, et ses paraphyses atténuées aux extrémités au lieu d'être cylindriques ou en massue.
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2 DISTANTE, GENRE CONICA

MORCHELLA ANGUSTICEPS
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Espèce :petite ou moyenne, 3 à 7 cm., jus'qu'à 12 cm.
Chapeau nettement conique ou oIblong.conique, étroit, fauve, séparé du pied par une vallécule peu apparente.
Alvéoles sériés, quadrangulaires, limitiés par des côtes longituldinales saillantes et des rides transversales ou obliques, un peu moins accentuées.
Pied subcylindrique,blanc, furfuracé, parfois sillonné à la base, plus long que le chapeau.

Signalée pour la première fois et délciné par PECK (1887) en Amérique, cette espèce a été trouvée en France, aux environs de Nice, par BARLA, et identifiée par BOUDIER. Au
début d'avril 1922, M. ALIAS en a récolté quelques exemplaires dans le Jardin des Plantes de Montpellier. Il est intéressant de noter que c'est dans deux stations du bassin méditérannéen qu'elle a, jusqu'ici, été trouvée en France.
Le Morchella angusticeps diffère nettement de conica par ses grosses spores" par son chapeau étroit, débordant à peine le pied.
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MORCHELLA CONICA
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Moyenne, 5-10 cm. de hauteur
Chapeau bien conique égalant à peu près le pied en longueur,souvent émoussé au sommet, de
Couleur fauve on fauve olivâtre, brun plus ou moins foncé,
Alvéoles primaires allongées souvent de toute la longueur du chapeau, séparées par des côtes stériles épaissent devenant assez rapidement brunâtre à noires, peu divisées; alvéoles secondaires avec plis transversaux plus clair ordinairement bien sériées et oblongues quadrangulaires ou presque carrées.
Vallécule bien visible chez les jeunes, mais peu ou non apparente sur les sujets bien développés.
Pédicule égal ou atténué à la base, cylindrique, fauve pâle ou blanchatre, furfuracé ou squamuleux.

Spores elliptiques de 22 à 24 sur 12 à 15.

France, surtout dans la région de l'est et dans les parties montagneuses.
Jura, Vosges, Rhône, Alpes-Maritimes, etc.
Plus rare de beaucoup dans les environs de Paris et dans l'ouest.
Bien reconnaissable à sa forme, à son chapeau assez court et régulièrement conique à alvéoles secondaires ordinairement bien sériées
Espèce printanière que l'on rencontre surtout dans les régions montagneuses 'boisées.
De la plaine à l'étage alpin, sous les conifères, les buis, dans les broussailles, la végétation marginale des forêts, les coupes, les places à charbon, dans les bois brûlés au cours de 2 ou 3 années qui suivent l'incendie, et là, en colonies très peuplées.
Rare ailleurs.
Orophyte strict en région méditerranéenne.
Mai-juin.
La morille conique se signale par sa croissance surtout dans les montagnes où, assez rare, elle prolifère pourtant dans les bois incendiés,
De mai à juin, en plaine à la moyenne montagne, sous conifères, buis et broussailles, bordures de forêts, coupes, terres remuées, places à charbon, décombres
principalement dans les zones rudérales, aux abords des décharges, décombres et détritus, mais parfois aussi dans bois de résineux, les vergers ou les jardins et même sur les allées empierrées
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MORCHELLA COSTATA
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Moyenne ou grande 6 à 13 cm de hauteur, parfois jusqu'à 18 cm
Chapeau ovale oblong-conique, presque pointu mais obtus par la suite, parfois comprimé, creux, plus ou moins valléculé, brun fauve, fauve un peu carné ou bistre olivacé.
Côtes primaires allongées du sommet à la base, presque rectilignes et parallèles, à ramifications rares, saillantes, assez épaisses, noircissantes,
Avéoles primaires souvent de toute la longueur du chapeau, contenant dans leur intérieur
des alvéoles secondaires nombreuses, bien sériées, carrées
ou plus souvent transverses c'est-à-dire plus larges que longues.
Pied au plus égal au chapeau, moins long d'ordinaire, cylindrique, un peu renflé-sillonné à la base, creux, à peine furfuracé, blanchâtre, parfois teinté d'ocracé surtout vers le bas.
Vallécule bien visible.
Chair mince, blanchâtre, même dans les cavités communicantes du chapeau et du pied où elle apparaît très furfuracée, parfois anfractueuse.
Saveur douce.
Odeur fongique faible.

Asques très peu atténués à la hase, de 300 sur 20 à 30
Spores de 18 à 22 sur 12 à 13
Paraphyses rameuses à extrémités épaissies,

Elle offre une variété :
Var. acuminata Kick : Cette variété ne se distingue du type que par son chapeau très conique et très pointu. La rectitude des séries d'alvéoles secondaires, la petitesse de ces dernières et l'habitat sont les mêmes. Seule la forme du chapeau diffère, mais nous avons vu que ce caractère ne peut être regardé comme spécifique, vu la variation des formes.

Toute la France surtout dans les parcs. Assez commune. Fontainebleau
(Bernard, Feuilleauhois), Montmorency, Senlis.
Celle espèce est bien reconnaissable à sa forme ovoïde ou ovoïde conique, mais à sommet obtus, à ses côtes primaires moins écartées
par conséquent plus nombreuses, rectilignes, encadrant des séries régulières d'alvéoles secondaires petites, et il sa couleur brunâtre
olivacée. Elle est souvent confondue avec elala mais elle est moins élancée, le chapeau est plus ovoïde moins oblong, les alvéoles sont
plus petites, moins carrées et le pied est plus court, moins rugueux, plus blanchâtre. De plus sa station est moins particulière aux forêts
d'arbres verts. Souvent encore on la prend pour conica qui est plus régulièrement conique et a ses alvéoles plus grandes et plus carrées.
Elle ressemble encore davantage à hortensis mais elle possède une vallécule bien marquée et a les alvéoles secondaires mieux
sériées, non séparées par des arêtes stériles.

Espèce typiquement rudérale ; elle se complait dans les décombres, les gravois des dépotoirs, sur les tas de papiers et de vieux chiffons, les amas d'ossements, les déchets, les pulpes, les marcs de pommes où elle croît par touffes serrées d'une douzaine d'individus ; mais on la rencontre aussi, bien que moins grégaire, sur les sols aréneux sous les couverts des rives d'eau courante, dans les parcs et les jardins.
Toujours en plaine.
Mars-avril.
De mars à avril, en plaine avec une forte attirance pour les stations rudéralisées et anciennes places à feu.
principalement dans les zones rudérales, aux abords des décharges, décombres et détritus, mais parfois aussi dans les vergers ou les jardins
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MORCHELLA DELICIOSA
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Espèce moyenne 6 à 9 cm de hauteur
Chapeau oblong à conique-obtus(le sommet est arrondi), presque toujours dissymétrique, – plus rectiligne d'un côté, plus courbe de l'autre surtout vers le haut.
Couleur variable du ochracé brunâtre au jaune livide voir gris cendré à fauve bistré, en général d'un gris léger teinté de pourpre carné.
Vallécule visible
Côtes primaires épaisses, très souvent doubles quand les deux consécutives s'affrontent et se soudent, longitudinales, parfois rectilignes sur les 2/3 de la hauteur, plus flexueuses et ramifiées vers le sommet, peu à peu noircissantes.
Alvéoles primaires très allongés, divisés en alvéoles secondaires profonds, plus ou moins sériés, peu réguliers, voire sinueux.
Pied plus court que le chapeau, cylindrique mais parfois renflé à la base, ridé, sillonné, finement furfuracé, creux, blanchâtre, teinté d'ocracé avec l'âge.
Chair épaisse, blanchâtre sauf dans la cavité du chapeau, grisâtre et très grossièrement furfuracée.
Saveur douce.
Odeur double, de pommes et un peu de miel.
Charnue, tendre et parfumée, la morille délicieuse n'usurpe pas son nom, elle est surement la
meilleur de son genre (distans)

Biotope :
En Roussillon, nous la récoltons au mois d'avril, vers 1000 m, sur le rebord de talus à sol acide, bien exposés, au voisinage d'épicéas mélangés à des hêtres et des buis, ou encore dans les sentiers herbeux et leurs abords, toujours sous les buis et les résineux.
Sur la terre des vergers sablonneux ou des charbonnières, gazon, au bord des champs, plus en plaine que dans les bois,
Boudier là mentionne rare en France.
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MORCHELLA DISTANS
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Description générale : Chapeau étroit, deux fois plus long que large, conique, pointu, creux, bien valléculé, brun ocracé à gris-brun olivacé, parcouru du sommet à la base par de longues côtes noires, rectilignes, saillantes, peu épaisses, ramifiées dans la partie inférieure, reliées çà et là par des côtes transverses plus ou moins nombreuses. Alvéoles peu profonds, allongés, bien ouverts, à parois lisses, compartimentés, par des rides fertiles, en alvéoles secondaires d'habitude assez rares, parfois, au contraire, nombreux, petits, rectangles et sériés.
En détails :
Chapeau plus élancée, en forme de cone, et plus aigüe que conica à laquelle elle ressemble aussi
10 à 12 centimètres de hauteur et au-delà.
Fauve-olivâtre
Alvéoles primaires très longues et divisées en alvéoles secondaires nombreuses, plus petites, plus transverses et moins carrées que chez cette dernière.
Pédicule aussi fortement furfuracé, moins épais, plus allongé, plus cylindrique, ochracé-cendré, séparé du chapeau par une vallécule bien visible.

Spores elliptiques 21 à 25 de long sur 1 à 15 de large.
Asques de 280 à 300 sur 20 à 25

France surtout méridionale. Pyrénées· Orientales (Flahaut), Nice (Barla), Paris, mais elle y est rare. Fontainebleau (Feuilleaubois).
Celte espèce se distingue surtout à sa forme grêle et élancée, à la couleur olivatre, à ses alvéoles plus nombreuses, à son pied plus cylindrique et plus allongé. Elle est souvent prise pour conica et se
distingue d'elata qui lui ressemble aussi, par sa forme plus allongée, son chapeau plus aigu à alvéoles plus nombreuses et plus petites.
Par sa forme, elle ressemble beaucoup
à Morchella angusticeps, mais elle en diffère par les dimensions sensiblement plus petites de ses asques et de ses spores.
Orophyte en région méditérranéenne et assez rare, cette espèce croît de la fin avril au début de juin, selon l'altitude, par groupes de quelques individus, sur sol acide, le long des rives d'eau courante, à proximité des résineux, souvent dans les prés ou l'herbe à brûlé.
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MORCHELLA ELATA PURPURASCENS
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Absolument semblable au type comme taille et comme forme mais teintée d'une couleur rosée ou purpurine qui envahit tantôt le champignon en entier, tantôt ne se montre que sur le chapeau ou
sur le pédicule seulement.
Cette variété pousse dans les mêmes localités mais sont un peu moins répandues.
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MORCHELLA ELATA
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Le nom générique Morchella est dit venir de Morchel, un vieux mot allemand qui signifie «champignon», tandis que l'épithète spécifique elata est latin et signifie simplement grand, allongé
Espèce moyenne ou grande 8 à 12 cm de hauteur
Chapeau : creux, plus ou moins conique, mince, très allongé, puis obtus au sommet, le reste enfle devient ovoïde ou presque cylindrique.
Vallécule : raccordé au pied par une large vallécule, très furfuracé
Couleur : gris ochracé à fauve pale puis olivâtre
Côtes : parcouru de sommet à la base par de longues côtes primaires, stériles, concolores ou un peu plus claires, saillantes, confluentes par endroits, reliées de loin en loin par des côtes secondaires à niveau ou plongeantes.
Alvéoles profondes, étroites et très allongées, parfois sur les 2/3 du chapeau ou davantage, sériées, les alvéoles secondaires très irrégulieres comparés à ceux de M. conica var. Costata.
Pied : gris ochracé blanchâtre, cylindrique, de moitié moins grand que le chapeau ou égale à celui-ci, élancé, atténué au milieu, évasé sous le chapeau qu'il joint à angle droit, un peu renflé-sillonné à la base, le plus souvent ridé en long, très furfuracé et plus encore dans la vallécule, creux, la cavité continuant celle du chapeau, blanc, jaunâtre dans l'extrême vétusté.
Chair : blanchâtre, nuancée de gris et grossièrement furfuracée dans la cavité du chapeau, blanche, ferme et mince dans le pied.
Saveur douce.
Odeur faible, fongique.

Asques de 350 à 450 sur 20 à 25 Spores de 25 à 28 sur 15 à 18
Parapihyses faiblement épaissies au sommet.

Cette espèce est bien caractérisée par son chapeau allongé cylindrique ou cylindrique-conique toujours obtus au sommet, par ses alvéoles secondaires moyennes généralement bien sériées, par son pied scabre non bulbeux et plutôt alténué à la base, jamais blanc mais toujours teinté de couleur olivâtre pâle ou rosée, gris ochracé. La vallécule est toujours bien visible et souvent cannelée, furfuracé. Rarement on la rencontre sur les marchés de Paris, mais elle est au contraire fréquente
sur ceux des villes qui avoisinent les montagnes. Elle est un peu plus tardive en raison de l'altitude.

Biotopes recensé :
D'avril à mai en montagne (entre 400 et 1500 m. d'altitude), sous frênes, ormes et en mélange avec épicéas communs ou pins sylvestres peu dense, en bordures de rivières, sous ronciers et places à charbon...
Trouvé dans les bois et les forêts, en particulier à côté des pistes de bois,dans les jardins et les parcs où le paillis d'écorce a été prévues afin de réduire la nécessité pour le désherbage.
sur un sol riche et bien drainé sous les arbres, souvent sous des couvertures ou sur le sol perturbé au bord d'un jardin. De plus en plus, ils sont disponibles sur copeaux d'écorce de conifères utilisés comme paillis dans les parcs et jardins, ce qui suggère qu'ils sont, dans ces types d'habitats au moins, saprophytes.
en Catalogne où la morille élevée abonde sous les feuillus, entre 400 et 1500 m
commune dans le sud de l'Angleterre et les Midlands, où le paillis d'écorce est son habitat de forteresse. Ce champignon ascomycète est également assez commun au Pays de Galles du Sud.
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MORCHELLA EXIMIA
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Espèce moyenne, 6 à 9 cm. de haut.
Chapeau oblong ou ovoïde, mamelonné, pointu au sommet, ocracé-fauve, séparé du pied par une vallécule bien apparente.
Alvéoles sériés, petites, délimités par des côtes longitudinales noircissante et par des saillies transversales assez régulières.
Pied un peu atténué à la base, ocracé-cendré pâle, furfuracé, un peu plus court que le chapeau.
Asques de 280 à 330 sur 22 à 25
Spores de 20 à 2.3 sur 13 à 14.
Paraphyses ramifiées, renflées en massue à l'extrémité.

Par l'ensemble de ses caractères, morchella eximia peut être rapprochée de M. costata et de M. deliciosa.
Elle en diffère par sa forme plus trapue et par son chapeau ovoïde, courtement mamelonné au sommet. On peut facilement la confondre avec l'une ou l'autre de ces deux espèces dont elle n'est peut-être qu'une variation de forme ,due à son habitat très spécial. Elle a été trouvée à Nice, en Avril, sur des charbonnières, par BARLA
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MORCHELLA HORTENSIS
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Espèce moyenne, 5 à 12 cm. de haut.
Chapeau oblong,ovoïde, puis ovoïde allongé, noir velouté à brun.
Alvéoles petites, étroites, sinueuses et irrégulières, seriées, presque carrées par le croisement des côtes verticales allongées et des côtes transversales. Côtes plus pâle que les alvéoles, flexueuses et appendiculées, peu saillantes, plis irrégulier. Crêtes sombres, frisées.
Présence d'une fine vallécule.
Pied court, blanc-ocracé, blanc fauve, finement furfuracé, silloné et faiblement épaissi à la base

Biotope :
La plus rudérale, vient en milieux riches : jardins, parcs, détritus et les tas d'ordures
Dans les jardins, les parcs,
les serres, dans les terrains très fumés, sur le terreau, parfois les charbonnières.
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MORCHELLA INAMOENA
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Espèce moyenne, 5 à 9 cm. de haut
Chapeau court conique, olivâtre à peine plus pâle sur le pied, séparé par une vallécule très visible.
Alvéoles ample très irréguliers, mal ou non sériés, délimités par des côtes longitudinales noirâtres et minces, anastomosées latéralement, et par des plis peu saillants.
Pied épais,olivâtre pâle blanchâtre, tres furfuracé ou scabre,côtelé, sillonné, à peu près de même longueur que le chapeau.

Asques de 350 à 450 sur 25 à 28
Spores 25 à 28 sur 15 à 18
Paraphyses légèrement épaissies.
Son odeur à l'état de fraîcheur est assez forte.

Celle espèce est facile à reconnaître à sa couleur entièrement olivâtre, à son pied inégal, largement sillonné, plus scabre encore que chez les autres espèces de la section, et à son odeur forte. Elle
a quelques rapports de forme avec M. rudis, mais elle s'en distingue bien par sa couleur autre, son odeur et la présence de la vallécule.
Ses spores sont aussi un peu plus grosses. Elle est voisine d'elata mais de couleur aussi différente, son chapeau est plus conique, plus court, et a les alvéoles irrégulières, moins carrées, presque toutes
primaires et mal ou point sériées. Quoique de couleur entièrement olivâtre, elle n'a aucun rapport avec morchella olivea Quelel.
Dans la description qu'il joint de  Morchella inamoena Boudier (morille désagréable), Philippe Clowez indique :
"Morille de taille moyenne, charnue à chapeau souvent conique arrondi un peu pointu à parfois arrondi au sommet. Le chapeau et le stipe ont souvent la même hauteur. Le stipe est finement granuleux. La vallécule est bien marquée et donne une impression d’un départ très horizontal du bord du chapeau. L’odeur est ici singulière, Boudier nous dit « de scléroderme », nous disons « oui » pour les spécimens âgés mais jeunes l’odeur est typique de camembert." De plus, il note des récoltes sous Quercus robur et Populus canescens (peuplier grisard), sous Populus nigra (peuplier noir) en présence de Glechoma hederacea (lierre terrestre) et sous Quercus coccifera (chêne kermès, chêne à cochenille, chêne-garrigue).
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MORCHELLA INTERMEDIA
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Espèce petite ou moyenne, 3 à 9 cm. de haut
Chapeau petit, ovoïde à conique un peu obtus, jamais pointu comme chez M. conica, à vallécule très large à la fin, creux, brun fauve, presque toujours teinté d'olivacé sombre.
Côtes épaisses, flexueuses, ramifiées à diverses hauteurs, noircissantes.
Alvéoles primaires allongés, sinueux, profonds, assez amples, çà et là compartimentés par des côtes secondaires épaisses, d'autres plongeant dans les alvéoles secondaires peu sériés.
Vallécule bien apparente
Pied plus court que le chapeau, souvent presque grêle et cylindrique, parfois plus robuste et renflé-sillonné à la base, creux, finement furfuracé, blanchâtre.
CHAIR épaisse, blanchâtre, très furfuracée dans les cavités communicantes du chapeau et du pied.
Saveur douce. Odeur fongique faible.
Charnue, tendre et savoureuse, sans peut-être égaler la délicatesse de la morille “commune” ou de la “délicieuse”, elle surclasse, à coup sûr, la morille “conique” et prend place parmi les comestibles de premier choix.

Biotope :
On la rencontre dans les bois de Conifères des régions montagneuses.
De la mi-avril au début de mai, vers 1200 m dans les Pyrénées méditerranéennes où l'on trouve cette morille confinée à l'étage montagnard, dans les forêts hygrophiles de résineux, à faciès chaud, favorable aux buis qu'elle recherche.
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MORCHELLA RIELANA
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Espèce moyenne ou grande, 6 à 15 cm. de hauteur.  
Chapeau ovoïde, oblong ou oblong-conique, fauve-bai plus ou moins pourpré, nettement séparé du pied par une vallécule
Alvéoles grandes, irrégulieres, non sériées, délimitées par des côtes flexueuses, noirâtres.
Pied robuste, légèrement épaissi et sillonné à la base, ocracé cendré, un peu rougeâtre, couvert de grosses furfurations, égalant environ le tiers de la hauteur totale.

Asques de 380 à 450 sur 22 à 25
Spores de 27 à 30 sur 16 à 19 .
Paraphyses ramifiées, non épaissies au sommet.

Cette espèce appartient à la section des' «Distantes» par la présenoe d'une vallécule bien distincte, mais' elle se rapproche des «Adnées» par ses alvéoles irréguliers et non sériés.
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PROCHAIN POST/

LE BIOTOPE
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:lf: :lf: :lf: :lf:
Modifié en dernier par Dddudu le 26 févr. 2014, 15:02, modifié 15 fois.
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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par thieum » 25 févr. 2014, 10:44

Ouaaaaaaaaaaaaahhhhhh!!!!!! shock
Quelle exhaustivité!! Je ne pensais pas qu'il existait autant de morilles différentes.
Du coup ça me fait hésiter sur quelques spécimens que j'ai trouvés l'année dernière (notamment du genre conica).
Espérons que cette année je puisse vérifier ça.

En tout cas, SUPER boulot!! :sunglass: :happy:
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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par kriss » 25 févr. 2014, 10:58

Merci super Dudu, je déplace ces sujets dans "tout autour des champis" ;)

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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Ben80 » 25 févr. 2014, 11:50

Superbe cette fiche !!! :love:
Je me suis fait la même réflexion, ma plus jolie de 2013 n'avait pas la couleur d'une vulgaire ni d'une blonde et là je me dit fort probable que ce soit une crassipes :love:

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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par jb38 » 25 févr. 2014, 11:59

impressionnant
quel travail
chapeau

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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Ptitgris » 25 févr. 2014, 12:49

Superbe, quelle diversité!! :lp:

Certaines variétés sont vraiment très proches!

PtitGris

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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Pascal » 25 févr. 2014, 13:33

oui :love: c'est très bien présenté :happy:
Merci. pascal.

Orgueil et Vanité ne font pas rime avec identification.Sachons rester humbles...!

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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Xaxa » 25 févr. 2014, 13:47

Merci Dddudu

Morchella purpurascens ou elata classique ? :
Trouvé sous frênes en montagne.


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J'ai vraiment du mal à identifier, :out:

Dddudu
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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Dddudu » 25 févr. 2014, 15:17

Merci beaucoup de vos compliments :happy:
J ai reçu le fascicule de Clowez qui dit 200 espèces variété et forme environ.
Donc je suis loin d avoir tout fait.
De plus il reclasse certaine espèce donc du boulot encore.
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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par barbichou » 25 févr. 2014, 16:20

Salut,

Je peux déjà te dire que crassipes n'existe plus :lol: donc il va falloir que tu remanies toute ta fiche. Je serais toi, j'essaierai de simplifier en te basant sur les travaux de Philippe Clowez et sa clé de détermination, déjà en virant les variétés qu'on ne trouve pas en France, puis en gardant les grandes familles et en simplifiant en fonction des clés qu'il donne : alvéoles (vraiment important) biotope (vraiment important) couleur(moins important) et ainsi de suite... :lol: :lol:
Grosso modo, je vois entre 30 et 50 variétés sur ce forum chaque année, souvent mélangées dans le même panier :lol:

Bon courage !

@+ ;)

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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Dddudu » 25 févr. 2014, 16:37

:az: oui j ai le livre de Clowez, vraiment bien se bouquin mais je l avais pas au début.
Pourtant d après boudier se son toutes des espèce en France.
J ai retrouver son livre numériser sur le net.
Je ferais une mises à jours.
Il y aura une version boudier
Et l autre Clowez :lol:
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Ivanovich
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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Ivanovich » 25 févr. 2014, 21:26

Wahouuuu! Quel boulot!
Un grand merci Dddudu, j'ai hâte de voir la suite... :happy:

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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Gentiane37 » 25 févr. 2014, 23:35

Toutes ces variétés, tout ce travail... j'en ai la tête qui tourne ! Bravo et un grand merci à toi Dddudu ! :happy:
Le bonheur n'est réel que lorsqu'il est partagé, Christopher McCandless (Into the Wild)

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Jes
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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Jes » 26 févr. 2014, 03:26

Dddudu a écrit : PROCHAIN POST/

LE BIOTOPE
LA FLORE AUTOUR DES MORILLES
LA REPRODUCTION ET LA CULTURE
LES VACANCES (BIEN MERITEES) DE DUDU
(pour aller vérifier tout ça sur le terrain) :lol:

Incroyable ce dudu, indébranchable!
(et irremplaçable! Que dire d'autre, à part merci? :happy: )

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Re: Fiche identification morchella 25/02/2014

Message par Dddudu » 26 févr. 2014, 04:14

Bien matinal jes.
Merci du compliment et oui vivement que je sorte dans les bois car je préfère ça au Pc :lol:
Cette année je vais m attarder au biotopes car d après Clowez il est essentiel à la détermination.
Enfin si je met 15 mn à prendre en photo une morille les collègue vont me jeter à l eau :lol:
De plus ma femme commence à :az: le pire c est que je lui est montrer la photo de fanfan ou il faut trouver la morille et bien elle a été rapide donc je pense l emmener avec moi mais elle pas d accord :lol:
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