Après un printemps et un été très sec, le désert mycologique risque de se prolonger au vu des modèles qui sont branchés sur de l'anticyclonique à gogo pour septembre.
Pourtant, il suffirait d'une trentaine de millimètre (peut-être 40 vu l'état de sécheresse absolu des sols) pour faire un carton côté cèpe... Le cèpe apprécie lorsque les printemps et surtout les étés sont chauds et secs et qu'une bonne pluie arrive dessus. Et cette année nous sommes servis!
Sauf cas localisés ou régions "naturellement humides" comme les massifs montagneux, le sud-ouest ou la Normandie, mes vadrouilles estivales m'ont conduit dans des régions où c'est bien sec (en Charente-Maritime, dans le Vaucluse, en région centre, en Bourgogne, Jura...). Le Nord-Est bat des records et chez moi dans la Meuse, il n'y a pas eu de pluies significatives depuis le 2 avril (!!) exceptés une journée de pluie à une dizaine de millimètres début juin, et un peu avant la mi-août. Jamais nous n'avons connu un été avec aussi peu d'orages (2 ou 3 averses orageuses peut-être, et un gros orage dévastateur qui nous frôle en août).
Nous avons dépassé 7 fois les 35° cet été (maxi 38,7° le 07/08), 34 jours au delà de 30° pour le moment, il faisait déjà 29,2° le 20 avril...
Cette année j'ai cultivé du melon charentais en pleine terre avec semis direct de graines comme des haricots... Avec un bon arrosage quotidien, la récolte fut excellente. D'habitude, il faut semer en godet pour les réussir. Et bien depuis quelques années, 2 étés sur 3 cela donne sans problèmes. Comme il n'a pas fait froid cet hiver, mes amandiers ont fleuri... le 9 janvier! Le bananier du voisin a fleuri en juillet et des régimes se forment. Certains arbres, comme les merisiers, sont en train de crever... Et la récurrence de ces périodes très sèches et chaudes risquent de mettre en péril nos paysages, ceux que nous connaissons actuellement (encore faut-il que la tendance au réchauffement se confirme sur plusieurs décennies, nous en sommes loin).
Les oliviers en Bourgogne et en Lorraine, on l'entends souvent, cela viendra peut-être plus vite que prévu...
Gardons espoir pour les champis, il suffit de quelques belles averses et d'un changement de temps pour faire un bel automne. Mon oncle disait encore hier que l'automne 1976 qui avait été très pluvieux après un été assez chaud et sec avait été exceptionnel pour les champignons.
Pour l'instant, pas de changement de temps en vue sur les modèles... Mais nous ne sommes que fin août!
, les edulis se font timides en montagne cette année même en septembre. En Béarn, on verra bien la suite, car si les cumuls de pluie depuis la semaine dernière deviennent indécents, le froid s'invite.
Pourtant, vu la douceur actuelle dans le Sud Ouest, les chanterelles n'ont certainement pas dit leur dernier mot sur le littoral ! 
