Gentiane aux Pyrénées... Eté 2025 !

[Gentiane37]

Tout est magnifique : les paysages, les oiseaux, les fleurs et les mammifères !

Et merci Seb !

[Gentiane37]

Le soir en rentrant de notre randonnée à Estaubé, je continue ma formation au GPS : réaliser le tracé de la randonnée sur le fond de carte disponible dans l'ordinateur, puis l'importer dans le GPS. Ce n'est pas si compliqué, une fois qu'on a tout compris (j'ai dû m'y reprendre à 2 fois).

En parallèle, je récupère sur internet le descriptif de la randonnée et je le recopie sur un papier qui sera à portée de main dans la pochette de la ceinture ventrale du sac à dos.

Il n'y a plus qu'à préparer le sac, le pique-nique qu'il ne faudra pas oublier dans le frigo le lendemain matin. Une journée chaude est annoncée et il y a 16 km et 1 300 m de dénivelé + la recherche de l'itinéraire au départ car il est peu marqué (quelques cairns tout au plus mais pas tout de suite).

Levés à la nuit, pour un départ à 5 h du matin. Nous arrivons à Gavarnie à 5 h 30. A cette heure, nous pouvons rentrer dans le village et trouver une place non payante. Je conseille à Luc un lieu où nous avions stationné 2 fois cet hiver et qui est tout proche du sentier de retour car nous faisons une boucle : l'échelle des Sarradets au départ de Gavarnie village pour aller jusqu'au refuge de la Brèche de Roland et retour par la Vallée de Pouey Aspé, puis plateau de Bellevue jusqu'à Gavarnie Village. Jean, Jean-Pierre et les filles partiront aussi en Direction de Gavarnie mais un peu plus tard pour faire une randonnée que nous avons déjà réalisée plusieurs fois : le Cirque de Gavarnie puis retour par la vire qui mène au plateau de Pailha avant de rejoindre Gavarnie.

C'est aux frontales que nous démarrons la randonnée...



Arrivés à l'hôtellerie du Cirque, le jour se lève tout juste...



Le topo indiquait que la passerelle qui permettait de passer le gave avait été d'abord enlevée, puis réparée et que l'on peut désormais à nouveau l'emprunter. Le problème c'est qu'en arrivant à son niveau : elle est effondrée. Je vois toutefois un chemin de l'autre côté du gave et un passage pour traverser le gave à gué sans se mouiller les pieds. Nous rejoignons donc ce sentier que nous suivons un moment. Sauf que le sentier disparait et qu'il n'y a aucun cairn. Le manque de cairn est tout à fait normal : comme il s'agit d'une voie qui peut être dangereuse pour les non-initiés et qu'il y a énormément de touristes non expérimentés qui vont jusqu'au fond du cirque ou jusqu'à la cascade, il n'y pas de balisage afin de décourager lesdits touristes.

Nous nous aidons du GPS mais nous ne sommes pas vraiment sur la trace qui semble un peu plus à gauche. L'essentiel, dans l'immédiat est de rester à droite du gave et de la cascade et de se diriger vers "le mur" du Cirque. Arrivés à proximité de la grande parois rocheuse, nous cherchons. Je sors les jumelles de mon sac à dos et je vois 2 sentiers : un sur notre gauche et un sur notre droite. Un gros cairn maque le sentier de droite : Youpi ! nous avons trouvé ! Nous nous rendons jusqu'au cairn...



... sauf que le sentier mène nulle part !

Nous cherchons en vain les H jaunes et rouges maquant le début du sentier. Nous commençons à monter dans l'éboulis que l'on voit sur la gauche au pied de la parois. De là-haut nous voyons bien l'autre sentier qui était plus à gauche. Je ressors les jumelles et je vois un, puis deux cairns. Prudemment, nous traversons l'éboulis afin de rejoindre ce sentier. Nous arrivons au premier cairn, puis poursuivons jusqu'au second et là nous les voyons enfin, les H maquant le passage !



La suite de l'itinéraire n'est pas si difficile mais n'est à réaliser que par beau temps, surtout pas par temps de brouillard ou de pluie. Il faut suivre les marques jaunes et rouges et c'est de l'escalade facile. Nous rangeons les bâtons afin de pouvoir nous aider de nos mains pour grimper...



Nous croisons un groupe qui descend...

Allez, c'est parti !







Tantôt devant, tantôt derrière, je m'en donne à cœur joie pour faire un maximum de photos...





Les fleurs sont bien présentes : Edelweiss et Aster des Pyrénées...





C'est magnifique et grandiose ! Nous sommes vraiment au cœur du Cirque !













Nous sortons de l'échelle à proprement parler et une longue et rude montée nous attend maintenant pour rejoindre le refuge de la brèche de Roland...





Nous débouchons sur un plateau d'où nous voyons les cimes du haut du cirque et le refuge sur la droite...









Nous en profitons pour faire une petite pause..





Puis, nous partons en direction du refuge. Nous observons quelques marmottes...



Nous arrivons au refuge à 11 h 30 et nous posons exactement au même endroit que le jour où nous avions fait la Brèche de Roland pour déjeuner.

Les Chocards à bec jaune attendent les restes de repas des randonneurs...



Un dernier regard de la là d'où nous venons avant d'amorcer la descente...



Les panneaux marquant la bifurcation : à gauche le chemin que nous empruntons d'habitude quand nous sommes garés au Col des Tentes, à droite retour vers Gavarnie par la plateau de Bellevue...



La descente est rude et caillouteuse à souhait !





De temps en temps nous nous retournons pour voir le chemin parcouru et apprécier de faire la boucle dans ce sens, plutôt que dans l'autre (la montée doit être bien raide) !



Le Saxifrage faux-orpin...



Papillon restant à identifier...



Marmotte...



Nous passons au milieu d'un troupeau de vaches avant de rejoindre la Vallée de Pouey Aspé...





Le ciel s'est couvert...



Cette dernière partie du chemin est "ensoleillée" par les Carlines acaules qui sont très nombreuses...



Un peu flou, un Tabac d'Espagne...



Le Chemin du retour sur Gavarnie passe longe le cimetière accolé à magnifique église présentés l'an dernier. Comme Luc n'y est jamais allé, je l'emmène voir la magnifique église.

Puis, nous arrivons à la voiture un peu avant 16 h : surprise ! un papier sur le parebrise ! En fait, il s'agit d'un avertissement. En été, les bus stationnent le long du muret où nous sommes garés. J'avais pourtant regardé et je vérifie à nouveau : il n'y a pas de panneau "stationnement interdit". En revanche, il y un panneau indiquant l'emplacement réservé au bus en haut du muret que nous n'avions pas vu de nuit. J'appelle Jean pour savoir où ils en sont de leur randonnée. Ils ont terminé et sortent d'un bar où ils ont pris un rafraichissement et retournent à la voiture. Je lu dit que nous avions l'intention d'en faire de même, mais que nous ne pouvons pas laisser la voiture mal garée. Nous décidons de descendre pour nous retrouver tous à Gèdre. Là, je choisis cette magnifique part de tarte aux myrtilles qui s'avère délicieuse !

[Nic67]

superbe rando, j'aime pas trop quand les chemins ne sont pas indiqué (bon heureusement c'était le début de la rando), j'ai un mauvais souvenir d'un retour du Cinto en Corse où on s'est retrouvé a être obligé de "desescalader" sans équipement une paroi de 10-15 m...
le cirque est magnifique, et les fleurs et marmottes pour tout agrémenter....

1300 m cela commence à parler, j'ai pas fait cela depuis les dolomites et mon état actuel ne me le permettrait surement pas, bravo à vous
Quand je pense à ces fous qui se tapent plus de 10 000m dans la diagonale des fous!!! (objectif à court terme de ma folle de fille!!!)

[djinn]

Grandiose!

[Gentiane37]

Merci Nic et Djinn !

je vous poste le début de la suite qui est en fait un prologue...

Pour la suite, il faut que je fasse un petit retour en arrière… Cela faisait un moment que j’avais envie de reprendre les treks, mais cette fois en solitaire. Après nos belles aventures en montagne avec Jean-Pierre, véritable compagnon de cordée, c’était compliqué pour moi d’évoquer ce projet avec lui, ma principale crainte étant de le peiner. Même si à 82 ans, il fait encore de la montagne avec nous, ce qui force mon admiration (en serais-je encore capable au même âge ?), sa constitution ne lui permet plus de porter de gros sac, ni de marcher sur plusieurs jours d’affilée en faisant de nombreux kilomètres et du dénivelé. Au fil des discussions, son obsession était de se remettre en forme, de s’entraîner pour pouvoir continuer à faire des choses avec moi. Au mois de septembre 2024, il a fait un zona très étendu qui l’a beaucoup fatigué et affaibli jusqu’à la fin du printemps de cette année, attrapant toutes les maladies qui trainaient . Une remise en forme difficile qui lui aura permis de faire au moins quelques randonnées avec nous, mais plus autant qu’auparavant.

J’avais parlé de mon projet de trek à Jean et aux filles aussi qui m’on offert une tente de bivouac pour mon anniversaire (le 15 mai). Le 6 mai, j’ai eu un accident (uniquement des dégâts matériels) avec ma voiture qui (je vous fais un résumé car l’histoire est longue et mériterait presque un post à elle toute seule) finira à la casse. En attendant le verdict de l’expert, puis l’acquisition d’une nouvelle voiture le 11 juin, j’ai droit à une voiture de prêt que je ne trouve pas très rassurante à utiliser et je fais donc le minimum de trajets avec elle. J’avais posé une semaine de vacances fin mai (celle de l’Ascension) et nous avions prévu, avec Jean-Pierre, de retourner dans les Pyrénées-Orientales continuer l’exploration de ce beau département). De nouveaux ennuis de santé l’empêchent de partir. Moi, je ne veux pas utiliser cette voiture de prêt que je ne trouve pas sécuritaire pour un long trajet. C’est alors que la semaine d’avant j’ai cette idée lumineuse : Puisque je souhaite reprendre les treks en douceur et que je suis « coincée » en Touraine, je vais chausser mes chaussures de randonnée, mettre ma nouvelle tente dans mon grand sac à dos et partir sur le G3 qui passe au bout de ma rue ! L’idée était de partir de la maison, à Villandry, et d’aller en 4 ou 5 jours de marche jusqu’à Saumur. Achat des topo guides et cartes IGN nécessaires à la préparation de cette randonnée qui débutera le lundi 26 mai et s’achèvera le jeudi 29 ou le vendredi 30. Emilie se porte volontaire pour venir me chercher à l’issue de ces quelques jours.

Le lundi en fin de matinée, je pars donc pour mon premier trek en solitaire. La première étape : Villandry – Azay le Rideau fait une douzaine de kilomètres. Sans difficultés particulières (hormis un début d’ampoule au niveau de la plante du pied gauche que je soigne aussitôt), j’arrive en fin d’après-midi au camping d’Azay-le-Rideau où je passe la nuit.

Le lendemain est une grande étape : 28 kilomètres en grande partie dans la forêt pour aller jusqu’à Chinon. Au fur et à mesure de ma progression, l’ampoule se fait de plus en plus sentir, jusqu’à devenir douloureuse. Il faut dire que j’ai eu 2 mauvaises idées. La première : comme je me suis décidée un peu au dernier moment, je n’ai pas eu le temps de préparer mes pieds (jus de citron et crème Akiléïne Nok pendant les 3 semaines qui précèdent le départ). La deuxième c’est d’avoir mis mes semelles orthopédiques que j’ai depuis le mois d’avril dans mes chaussures de randonnées. Elles ont un renfort au niveau de la voute plantaire qui appuie fortement à cet endroit et amplifié par le poids du sac m’a provoqué cette ampoule. A l’heure du déjeuner, je ne tiens plus : j’enlève les semelles mais je n’ose pas regarder l’état de mes ampoules (car le pied droit commence à en avoir aussi). Cela ne m’empêche pas de poursuivre et de terminer ma journée de randonnée. J’arrive au camping de Chinon aux alentours de 18 h, fourbue et surtout avec un mal aux pieds terrible. J’enlève chaussures et chaussettes. C’est rouge sous la compeed que je n’arrive pas à enlever… Cela partira à la douche. Sauf qu’à la douche, la compeed ne part pas… Enfin, si elle est partie depuis un moment. Ce truc rouge gonflé sous ma plante de pied, c’est du sang sous ma peau : une énorme ampoule qui a saigné mais n'est pas percée ! Je ne peux pas continuer dans cet état la randonnée. J’appelle Emilie pour lui dire qu’il faudra qu’elle vienne me chercher plus tôt que prévu et surtout me soigner ! Je lui demande de ne venir que le lendemain matin, j’ai envie de profiter de ma dernière nuit sous ma tente.

Je ne suis pas déçue de cet abandon prématuré. Même si je ne suis pas allée au bout de cette randonnée, j’ai réalisé l’essentiel : me remettre « dans le bain » du trek en solitaire. A aucun moment, je me suis demandée ce que je faisais là, ni me suis sentie en danger. Au contraire, j’étais bien dans ma solitude, en accord avec moi-même et en toute sérénité. Comme je l’ai dit à Jean-Pierre, j’ai « ajusté ma pratique », repris des réflexes et des automatismes. Je n’avais qu’une envie recommencer, mais cette fois en montagne !

Petite parenthèse avant d’enchaîner avec la suite des vacances et mes 2 jours de randonnée seule en montagne : c’est pendant ce mini-trek que l’expert est passé pour ma voiture (soit près de 3 semaines après l’accident) et que la voiture a été déclarée épave. Jean, aussitôt informé, s’est mis en quête de me trouver un autre véhicule pendant ses temps de pause sur la route. J’étais de retour à la maison le mercredi matin et Jean avait fini sa semaine à midi. Nous nous sommes retrouvés en début d’après midi chez le concessionnaire où il avait vu 2 véhicules susceptibles de me convenir et c’est là que nous avons trouvé la remplaçante de ma voiture. Ce retour prématuré n’était donc pas un hasard ou peut-être un heureux hasard… En tous cas, je ne regrette rien et je me dis que tout est bien dans le meilleur des mondes, du moins pour cette histoire là.

La suite bientôt...

[seb65]

Je connaissais les huîtres au jus de citron mais pas les pieds !
La dernière rando est agrémentée de jolies images (papillon et marmotte, entre autres) ! Et bravo pour ce trek en solitaire même si il a du être écourté ! J'ai un pote qui est adepte de ce genre de "retraite"...au grand air...une façon de se retrouver en quelque sorte !

[Gentiane37]

Merci pour ton commentaire, Seb. Par manque de temps, j'ai un peu de mal à écrire la suite...

[Gentiane37]

Dès le début des vacances, Luc et Christine ont décidé de prolonger leur séjour d’une journée (cela tombe bien leur location n’est pas reprise immédiatement après leur départ), car il y a une fête médiévale au Château Sainte-Marie de Luz-Saint-Sauveur le samedi et le dimanche. Ils assisteront donc à cette fête le samedi et repartiront le dimanche. Ils nous proposent d’y assister également ce qui ravit toute la famille. Je me dis que c’est le bon moment pour faire mon trek en solitaire sur le vendredi et le samedi.

Souvenez-vous, il y a 3 ans, nous étions partis faire une randonnée sur les hauteurs de Barèges qui devait nous conduire à plusieurs lacs. Nous avions emmené Nooki et la randonnée fut écourtée en raison d’un incident entre Nooki et un chien en liberté. Nous nous étions finalement arrêtés au premier lac. Cette randonnée avait pour moi un goût d’inachevé et j’avais très envie de poursuivre au-delà du premier lac.

L’idée de départ était d’aller jusqu’au troisième lac d’y bivouaquer si c’était possible, puis de redescendre tranquillement le lendemain. En faisant des courses durant les vacances, je feuillette un topo de randonnée et je tombe sur cette même randonnée (du moins le début), qui se poursuit pour faire une jolie boucle de 5 jours. Je n’achète pas le topo tout de suite le temps que cela fasse son chemin dans ma tête et que je me décide. Sauf que quand je suis décidée, le topo n’y est plus. Zut ! Dans un autre magasin, j’arrive cependant à retrouver ce même circuit mais en sens inverse dans un autre topo. Qu’à cela ne tienne, cela fera l’affaire. J’ai déjà la carte du secteur et il n’y a plus qu’à rentrer l’itinéraire dans le GPS de Jean-Pierre, ce que réussi à faire la veille de partir. Je fais également une photo du topo avec mon téléphone portable et je prends soin de réécrire l’itinéraire en essayant de ne pas me tromper (le descriptif est dans le sens inverse de ce que j’ai prévu). Je prépare mon sac pour ces deux jours et révise le montage – démontage de la tente. Au retour du reste de la famille de la piscine, je suis fin prête.

J’avais besoin d’un chauffeur pour m’emmener au départ de la randonnée et j’avais donc proposé à ceux qui le souhaitaient de m’accompagner jusqu’au premier lac. Jean et les filles avaient prévu une autre randonnée et ce sont donc Jean-Pierre et Luc qui se portent volontaires.

Ce vendredi 8 août, le réveil se fait à 5 h 30 et je me prépare pour mon premier trek seule en montagne. Je suis assez confiante, heureuse de pouvoir vivre cette aventure, même si elle n’est que sur 2 jours et une nuit, c’est un début et j’espère qu’il y en aura d’autres.

Luc passe nous prendre à 6 h 30 au camping. Je suis très heureuse qu’ils m’accompagnent tous les deux. J’ai fait de belles choses avec Luc durant ces vacances et pour Jean-Pierre c’est tout un symbole. Il a beaucoup de mal à accepter qu’il ne puisse plus faire autant qu’avant et aussi beaucoup de mal à se résigner à ce que je fasse des randonnées sans lui et c’est d’autant plus le cas pour mes projets de trek en solitaire. Sa proposition de me former au maniement de son GPS fut déjà un grand pas et le fait de m’accompagner jusqu’au premier lac, puis de me laisser poursuivre mon chemin en est un autre.

Nous arrivons au parking de Tournaboup, au-dessus de Barèges un peu avant 7 h et c’est parti ! Bien sûr, c'est moi qui mène la randonnée...







Demain, je redescendrai par là...



Cette photo, je la trouve magnifique !



2 h et 600 m de dénivelés plus tard, nous arrivons au Lac Dets Coubous. Nous prenons une barre de céréales en guise de collation, puis l'heure est aux aurevoirs. Des remerciements et gros bisous à chacun. L'émotion est là même si chacun tente de faire bonne figure...





J'ai à la fois des larmes qui montent et aussi je suis heureuse et je me sens comme libérée et confiante... toutes sortes d'émotions se mélangent. Cela ira mieux plus tard et pour m'aider à m'apaiser le paysage est là pour m'offrir des merveilles. Les lacs sont tous plus beaux les uns que les autres.

D'abord, le Lac Dets Coubous que je quitte...





Puis, le Lac de Jonquère où nagent quelques canards...









Le Lac Blanc...





Le Lac de Tracens qu'au départ j'ai commencé à contourner du mauvais côté (j'ai dû faire demi-tour)...





Je continue ma progression vers le col de Tracens. En me retournant vers le chemin parcouru, c'est magnifique !





Au bout d'une longue ascension, j'arrive au Col de Tracens où je décide de faire la pause déjeuner. La vue sur les Lacs de Madamète est splendide. Ce sera la destination de l'après-midi...





Je prends un peu mon temps. Il y a un grand papillon qui vole, foncé avec les bords des ailes claires. C'est un Morio ! Il est juste de passage, comme pour me faire un petit coucou, un clin d'œil. La dernière fois que j'ai vu un Morio, c'était sur cette belle randonnée avec Jean-Pierre et Luc en 2022 quand nous avions fait la Vire aux Fleurs.

Et puis deux randonneurs arrivent. L'un d'entre eux pose un Playmobil sur une pierre et le prend en photo avec le paysage derrière. Je l'aborde, je lui dit que je fais la même chose avec Globuline pour faire la promotion du don de sang, plasma, plaquettes, dans le cadre du défi à sang à l'heure en faisant des posts sur Facebook. Sa compagne me dit qu'elle est donneuse de plasma. Nous discutons un petit moment puis ils prennent congés, non sans que nous ayons immortalisé la rencontre entre nos deux "personnages"...



Restaurée et reposée, je reprends mon chemin. Je longe des crètes pour me diriger vers le Col de Madamète d'où je rejoindrai le GR10...



Les crètes que je viens de parcourir (sur l'autre versant)...



A partir de là, ce ne sera que de la descente...





En me retournant en direction du Col de Madamète que je viens de quitter...



Je suis bien sur le GR10...





Les Lacs de Madamète se rapprochent...





Puis, le refuge est en vue !





J'y fais une petite halte et m'offre un verre de limonade tout en admirant le paysage...



Avant de l'éteindre, je regarde ce que le GPS a enregistré de ma journée : 1 229 m de dénivelé pour 12,43 km. Il est un peu plus de 15 h. Il n'est pas tard et si je voulais, je pourrais reprendre ma route et terminer ma boucle d'ici ce soir, retourner au parking de départ, mais je vais passer ma première nuit seule en montagne. Il me faut trouver un endroit pour bivouaquer. Au refuge, un panneau indique qu'il faut bivouaquer à au moins 100 m de celui-ci.

J'ai repéré qu'il y a un lac à proximité du refuge : le Lac Coueyla Gran qui devrait être idéal pour planter la tente non loin. Il y a la cabane d'Aygues-Cluses tout près de ce lac...





Le lac niché au pied des montagnes est magnifique !



Des chevaux y paissent sereinement...





Il est un peu tôt pour planter la tente. Je suis arrivée la première. Je n'ai pas vu de recommandations, comme celles que l'on voit dans le Parc national. Ici je suis dans la réserve naturelle du Néouvielle. Je me pose quelques instants et des canards viennent me tenir compagnie...







Et puis, le temps se gâte. Le ciel se couvre de nuages gris et il commence à tonner. Pas trop fort. Quelques gouttes commencent à tomber et je me décide à monter leur tente. Le montage est assez rapide, mais quand j'ai terminé, je suis humide. Je me réfugie dans la tente, me rafraichis avec des lingettes et me change. Le temps de faire tout cela, il est s'arrêté de pleuvoir. Quand je sors de la tente, d'autres randonneurs se sont installés eux aussi.

Je décide d'aller faire un petit tour et d'aller chercher de l'eau au refuge. Je remplis la poche à eau dont je me sers pour boire, ainsi que la deuxième qui n'a pas servi depuis le dernier trek en Corse. Malheureusement la soudure entre la poche et l'arrivée du tuyau est abîmée ce qui cause une fuite. Tant pis, je maintiens la poche debout afin de perdre le moins d'eau possible. Cela ne servira qu'à remplir la casserole pour le repas.





Il est l'heure de manger !



Après le repas, je pars pour une petite balade...







Et puis, le jour commence à décliner...



Et j'ai droit à un magnifique coucher de soleil...







Il est temps d'aller se coucher. La nuit est douce et je n'ai pas froid du tout. Je me réveille vers 4 h du matin. J'ai l'impression d'être en plein jour. Je sors et je vois que c'est la pleine lune. La tente étant blanche, je comprends mieux cette clarté...



Je me rendors et me réveille vers 7 h. J'entends brouter autour de la tente. Ce sont les chevaux qui profitent du calme avant le réveil des randonneurs...





Je prends mon petit-déjeuner, plie la tente et refais mon sac, puis me prépare pour la descente. Je rallume le GPS, mais celui-ci indique qu'il faut changer les piles. Problème, je n'arrive pas ouvrir le boitier. Tant pis, je ferai sans. Il n'y a qu'à suivre les traces du GR10.









Vers 11 h, je m'accorde une petite pause au bord d'un ruisseau pour grignoter 2 barres de céréales. Je crois que je n'ai pas assez mangé au petit-déjeuner. Ce sera un point à revoir pour de futures expéditions.

Au bord de ce ruisseau, je vois la seule orchidée des vacances, certainement une Dactylhoriza...





La descente se poursuit. Je croise énormément de monde et je me félicite d'avoir choisi de faire la randonnée dans ce sens plutôt que dans celui du topo. La montée était plus belle avec son enchainement de lacs. Le retour est un peu plus monotone. Il y a quand même de jolis coins...



J'arrive au parking de Tournaboup. Jean m'avait proposé que je l'appelle pour qu'il vienne me chercher, mais j'ai encore envie de marcher. Alors, je décide de poursuivre le GR10 jusqu'à Barèges, histoire de profiter encore un peu.



Un peu avant d'arriver à Barèges, je fais la pause déjeuner. Puis je reprends ma route...





Voilà, j'y suis... Je m'installe à une table de café - restaurant et commente une part de tarte aux myrtilles façon crumble. Je l'ai bien méritée ! Je la déguste en attendant Jean...



Ces 12 jours furent une jolie parenthèse enchantée et je n'ai qu'une envie recommencer !

Le soir, toute la famille se retrouve au restaurant pour fêter la fin des vacances et le lendemain matin pour prenons la route pour la côte Atlantique où nous passerons la dernière semaine de vacances. Une semaine reposante mais un peu caniculaire surtout sur la fin.

[seb65]

Un très beau périple en solo avec de somptueux paysages !
Bravo à toi !

[Nic67]

superbe périple en effet, les paysages la faune la flore le coucher de soleil, tout y est

Perso je me serais fait un petit canard à la broche le soir

[djinn]

Bravo Gentiane...

[thieum]

Super tous ces petits reportages, on s'y croirait.
Les photos sont splendides, celle du cirque, tout en haut de la page, est sublime!!

[Gentiane37]

Un grand merci à tous les quatre !
J'y retourne dans les Pyrénées... en fin de semaine. Direction l'Aragon en Espagne pour de belles randonnées aux couleurs automnales ! Du moins, je l'espère...

[Cesar21]

Un seul mot .....Magnifique